vendredi 26 janvier 2018

Le Jour de Ghadir Khum (deuxième partie)

Un groupe des Ansar avaient bien compris le sens du mot Mawla le jour de Ghadir Khum


Musnad Ahmad
D’après Riyah Ibn Al-Harith qui dit : « Un groupe de personnes est venu auprès de Ali (as) à Al-Rahbah (près de Koufa). Ils l’ont salué en lui disant : « As-Salamu 'Alayka ya mawlana (que la paix soit sur toi ô notre mawla) », Ali (as) leurs répondit : « Comment pourrais-je être votre mawla alors que vous êtes un peuple arabe ? » Ils ont répondu : « Nous avons entendu le Messager d'Allah (paix sur lui et sa famille) dire le jour de Ghadir Khum : « Pour celui dont je suis le mawla, alors celui-ci (Ali) est également son mawla ».
Riyah ajoute : « Lorsqu’ils sont partis, je les ai suivis et j’ai demandé qui ils étaient, on m’a dit que ce sont des gens parmi les Ansar et parmi eux il y avait Abou Ayoub al-Ansari »
عَنْ رِيَاحِ بنِ الْحَارِثِ، قَالَ : جَاءَ رَهْطٌ إِلَى عَلِيٍّ بالرَّحْبةِ، فَقَالُوا : السَّلَامُ عَلَيْكَ يَا مَوْلَانَا، قَالَ : كَيْفَ أَكُونُ مَوْلَاكُمْ وَأَنْتُمْ قَوْمٌ عَرَب ؟ قَالُوا : سَمِعْنَا رَسُولَ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ يَوْمَ غَدِيرِ خُمٍّ، يَقُولُ : " مَنْ كُنْتُ مَوْلَاهُ، فَإِنَّ هَذَا مَوْلَاهُ " ، قَالَ رِيَاحٌ : فَلَمَّا مَضَوْا تَبعْتُهُمْ، فَسَأَلْتُ مَنْ هَؤُلَاءِ ؟ قَالُوا : نَفَرٌ مِنَ الْأَنْصَارِ فِيهِمْ أَبو أَيُّوب الْأَنْصَارِيُّ . حَدَّثَنَا أَبو أَحْمَدَ، حَدَّثَنَا حَنَشٌ، عَنْ رِيَاحِ بنِ الْحَارِثِ، قَالَ : رَأَيْتُ قَوْمًا مِنَ الْأَنْصَارِ قَدِمُوا عَلَى عَلِيٍّ فِي الرَّحْبةِ، فَقَالَ : مَنْ الْقَوْمُ ؟ قَالُوا : مَوَالِيكَ يَا أَمِيرَ الْمُؤْمِنِينَ، فَذَكَرَ مَعْنَاهُ
Commentaire : La chaîne de transmission est SAHIH
Quel est l’interprétation des sunnites concernant ce récit ?
Les sunnites voient dans ce récit, une preuve que le mot « mawla » le jour de Ghadir Khum n’avait pas pour signification « Maître » dans le sens de l’autorité, car Ali dans ce récit n’aurait pas compris les propos des Ansar « ya mawlana » dans le sens, « Ô notre maître, Calife, Chef, Emir etc … » mais plutôt dans le sens « maître d’esclaves », étant donné sa réponse au groupe des Ansars qui l’ont salué par cette expression :  « que la paix soit sur toi ô notre mawla (ya mawlana) » par « Comment pourrais-je être votre mawla alors que vous êtes un peuple arabe (personnes libres) » sous entendant que Ali croyait que les Ansar le considéraient comme étant un maître et eux ses esclaves, toujours selon l’interprétation sunnite de ce récit, lorsque les Ansar lui ont dit qu’ils avaient entendu le Messager d'Allah (paix sur lui et sa famille) dire le jour de Ghadir Khum : « Celui dont je suis le mawla (allié), alors celui-ci (Ali) est également son mawla (allié) », sous-entendu qu’ils lui ont expliqué que c’est dans le sens : allié, fraternité, amitié, soutien etc … alors Ali a été d’accord avec eux toujours selon l’explication sunnite. 

L’explication et l’interprétation sunnite de ce hadith, soulève plus de questions qu’elle n’apporte de réponses, en effet, si tel était le cas, nous devrions conclure que Ali (as) n’a jamais compris le sens du mot « mawla » ni dans le sens de l’autorité, ni dans celui de l’amitié, soutien etc … puisque d’après lorsqu’il leva sa main devant mes milliers de gens est ceci : « pour celui dont je suis le maître (d’esclaves) Ali est également le maître (d’escalves), et Ali depuis ce jour apparemment s’est toujours demandé si vraiment les musulmans était ses esclaves et lui leur maître. Étant donné sa réponse : « Comment pourrai-je être votre mawla alors que vous êtes un peuple arabe». Il va de soit que la véritable explication est ailleurs.


1) Le récit est-il complet ?
« Si on vous fait une salutation, saluez d´une façon meilleure; ou bien rendez-la (simplement) . Certes, Allah tient compte de tout. » - Sourate Les Femmes  Verset 86
Le verset étant très claire, Allah (awj) ordonne aux croyants de rendre les salutations, or dans le récit lorsque les Ansar on salué l’imam Ali (as) par ces terme « As-Salamu Alayka ya mawlana (que la paix soit sur toi ô notre mawla)»  Ali (as) n’a pas répondu à leur « Salam », est-il possible d’imaginer l’imam Ali (as) ne pas répondre à un salam islamique que lui a été adressé ? Jamais dans ce cas, est-ce l’un des rapporteurs du hadith qui aurait omis de mentionner la réponse « complète » de Ali (as) au groupe des Ansar ? Mise à part « l’oubli » de mentionner le salam de Ali (as) certainement rendu aux Ansar, aurait-il oublié de mentionner d’autres propos lors de cette échange, qui auraient pu nous aider à clarifier la situation, car je reste persuadé que le récit ne s’arrête pas après ça : « Nous avons entendu le Messager d'Allah (paix sur lui et sa famille) dire le jour de Ghadir Khum : « Celui dont je suis le mawla, alors celui-ci (Ali) est également son mawla...| » le récit ne peut pas s’arrêter brusquement comme cela, il manque clairement des informations sensibles et capitale dans ce récit, qui a mon avis n’ont pas été rapportés de façon complète. 

2) La réponse de Ali aux Ansar, est une réponse purement rhétorique
Allah (awj) dit à dans la Sourate La vache au Verset 260
« Et quand Abraham dit : Seigneur ! Montre-moi comment Tu ressuscites les morts, Allah dit : Ne crois-tu pas encore ? Si ! dit Abraham; mais que mon cœur soit rassuré. »
La réponse d’Allah (awj) à la demande d’Ibrahim (as) : « Ne crois-tu pas encore ? » est une réponse purement rhétorique à ne pas prendre au sens premier, Allah (awj) ne croyait aucunement que Ibrahim (as) n’avait pas encore la foi, ou doutait de sa foi, Allah (awj) lui répliqua par une question rhétorique impliquant l’affirmation et Ibrahim (as) répondit : « Si ! dit Abraham; mais que mon cœur soit rassuré »
Et dans la Sourate Ta-Ha au Verset 17
17 : Et qu´est-ce qu´il y a dans ta main droite, ô Moïse ?
18 : Il dit : C´est mon bâton sur lequel je m´appuie, qui me sert à effeuiller (les arbres) pour mes moutons et j´en fais d´autres usages.
19 : [Allah lui] dit : jette-le, ô Moïse.
Dans ce verset la question d’Allah (awj) « Et qu´est-ce qu´il y a dans ta main droite, ô Moïse ? » est une question rhétorique. Est-ce que Allah (awj) l’Omniscience, ne savait-il pas ce qu’il y avait dans la main droite de Moussa (as) ? et la réponse de Moussa (as) : « C´est mon bâton sur lequel je m´appuie, qui me sert à effeuiller (les arbres) pour mes moutons et j´en fais d´autres usages » c’est pour affirmer que c’est bien un bâton qui allait se changer en serpent.
De même dans ce hadith lorsque les Ansar ont salué Ali (as) en lui disant : « que la paix soit sur toi ô notre (Maître) Mawla » et que Ali (as) leur réponde « Comment pourrais-je être votre mawla alors que vous êtes un peuple arabe (personnes libres) » l’imam Ali (as) voulait à travers sa question rhétorique une confirmation de la bouche même des Ansar, qu’ils le considéraient bien comme étant leur maître.
La réponse de l’imam Ali (as) au groupe des Ansar est purement rhétorique, car il voulait être certain que le sens du mot « mawla » par lequel il a été abordé par le groupe des Ansar a bien été compris par eux comme ayant pour sens l’Autorité « Maître, Calife, Commandeur, Chef … ». d’où sa question, et la réponse des Ansar est une confirmation, puisqu’ils ont répondu avoir entendu Prophète (s) le jour de Ghadir Khum dire, « celui dont je suis le mawla, alors celui-ci (Ali) est également son mawla ».
Pourrions-nous croire que l’Imam Ali (as) n’avait pas compris ce que le Prophète (s) à voulu dire par le terme « mawla », il est évident que non, Ali (as) avait très bien saisi le sens de ces paroles.
De plus jamais les Ansar ni les compagnons se disaient les uns au autres « As-Salamu Alayka ya mawlana (que la paix soit sur toi ô notre mawla) » les Ansar n’ont jamais abordé AUCUN des trois premier Califes Abu Bakr, Omar ou Othman par ces termes, ce qui prouve que le mot « mawla » était spécifique à Ali (as) et il a été employé par les Ansar que pour confirmer l’Autorité de Ali (as) sur eux.


3) « Comment pourrai-je être votre mawla alors que vous êtes un peuple arabe »
a) Il n’est pas sérieux de croire que l’imam Ali (as) croyait qu’il pouvait être un maître d’esclave, pourquoi l’imam Ali (as) n’a-t-il pas directement penser au sens alliance, amitié, soutien etc … c’est à croire que le jour de Ghadir Khum Ali (as) n’avait rien compris lorsque le Prophète (s) avait levé sa main devant des milliers de personnes en disant « Celui pour qui je suis le Mawla, Ali est également son Mawla » comme si Ali (as) croyait que le Prophète (s) avait dit au musulmans vous êtes des esclave et moi et Ali (as) nous sommes vos maîtres, cela serait complètement ridicule et insensé, la seule réponse crédible est que justement la question de Ali (as) au groupe des Ansar est une question rhétorique pour demander une confirmation.de leur part. car s'il faillait donner un sens ethnique ou tribale au mot "arabe" rien n'empêche ces dernier d'être des esclaves de quelqu’un.

b) Si les Ansar considéraient que le mot « mawla » avait vraiment pour sens « la fraternité, l’amitié, l’alliance, la proximité, le soutien etc … » et non « l’autorité » dans ce cas pourquoi les Ansar ont argumenté en référence à l’évènement de Ghadir Khum, et n’ont-ils tout simplement pas répliqué par le bon sens islamique qui voudrait que les musulmans soient les frères, alliés des uns et des autres comme l’ordonne le Coran, ils auraient tout simplement répondu avec ces versets coranique :
Sourate 49 - Verset 10
- « Les croyants ne sont que des frères. établissez la concorde entre vos frères… »
Sourate Le Repentir  Verset 71
- « Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres … »
La fraternité englobe toutes les formes de proximité ;  l’alliance, l’amitié, etc … étant donné que les Ansar ne se sont pas référés ni aux principes de l’islam ni aux versets coranique dans leur réponse à l’imam Ali (as) cela prouve que le sens que les Ansar avaient compris par le mot « mawla » fait référence aux propos du Prophète (s) le jour de Ghadir Khum qui à désigné Ali (as) en tant que maître des croyants après lui.

c) Ali (as) l’unique et véritable Mawla des croyants, il a été prouvé de façon « moutawatir » que le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) a dit de façon spécifique concernant à Ali :
« من كنت مولاه فهذا علي مولاه » « Pour celui dont je suis le Mawla Ali est également son Mawla » qu’en est-il des autres compagnons est ce que le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) permettait qu’en utilise le terme « Mawal » pour d’autre que Ali (as) ? :
Sahih Muslim
Chapitre 40 : Le Livre concernant l’emploi correcte des mots - كتاب الألفاظ من الأدب وغيرها
Sous-chapitre 3 : Jugement à propos de celui qui emploi les termes ‘Abd, amah (esclave), mawla, sayid (maître) - باب حُكْمِ إِطْلاَقِ لَفْظَةِ الْعَبْدِ وَالأَمَةِ وَالْمَوْلَى وَالسَّيِّدِ
Rapporté par Abu Bakr Ibn Abi Chayba et Abi Karib … dans leur hadith tous d’après Al-‘A’mach avec cette chaîne de transmission (le Messager d’Allah) a dit : « L’esclave ne doit pas appeler son sayyid par le terme « Mawla » et dans le hadith d’Abi Mu’awiya il y a cet ajout : « car Allah (awj) est votre Mawla »
وحدثني زهير بن حرب حدثنا جرير عن الأعمش عن أبي صالح عن أبي هريرة قال قال رسول الله صلى الله عليه وسلم لا يقولن أحدكم عبدي فكلكم عبيد الله ولكن ليقل فتاي ولا يقل العبد ربي ولكن ليقل سيدي وحدثنا أبو بكر بن أبي شيبة وأبو كريب قالا حدثنا أبو معاوية ح وحدثنا أبو سعيد الأشج حدثنا وكيع كلاهما عن الأعمش بهذا الإسناد وفي حديثهما ولا يقل العبد لسيده مولاي وزاد في حديث أبي معاوية فإن مولاكم الله عز وجل

Il semble que d’après ce hadith le Prophète (s) aurait dit qu’il est interdit pour un esclave d’appeler son maître par le terme « mawla », hors lorsque les Ansars ont salué l’imam Ali (as) on disant « Que la paix soit sur toi ô notre Mawla (Maitre) » à cela Ali (as) leur répondit « Comment pourrais-je être votre mawla alors que vous êtes un peuple arabe (personnes libres) » Ali (as) par à travers cette question rhétorique voulait s’assurer que les Ansar avait bien compris le sens du mot Mawla étant donné qu’il est interdit d’appler une personne par ce terme et en effet leur réponse prouve que les Ansar avaient très bien compris le sens, étant donné qu’ils ont immédiatement fait références au jour de Ghadir Khum, lorsque que le Prophète (s) à dit « pour celui dont je suis le Mawla Ali est aussi son Mawla », et personne d’autre mise à part Ali n’a été salué par les Ansar ou n'importe qui d’auter par l’expression « Mawla ».

Ce qui prouve que ce terme était spécifique à Ali (as) en rapport avec le jour de Ghadir Khum.  

4) Est-il permis d’appeler le détenteur de l’Autorité par l’expression « Mawla » ?
Majmu’ Al-Fatawa (Volume 10, page 250)
Otheymine dit : « Il n’y a aucune raison valable de désapprouver certaines personnes qui s’adressent à celui qui à l’autorité par l’expression « mawlay » car le terme mawlay veut dire celui qui a l’autorité, il ne fait aucun doute que le chef de l’état possède l’autorité »
 لا وجه لاستنكار بعض الناس لمن خاطب ملكا بقوله : مولاي، لأن المراد بمولاي أي متولي أمري، ولا شك أن رئيس الدولة يتولى أمورها
Donc le terme « Ya Mawlana » (Ô notre maître) s’adresse à celui qui détient l’autorité, d’où la raison pour laquelle les Ansar ont salué l’imam Ali (as) non seulement parce que à ce moment il était le Calife légitime, mais comme les Ansar le confirme, cette autorité lui a été transmise par le Messager (paix sur lui et sa famille) le jour de Ghadir Khum, et aucun des Califes après le Messager d’Allah (s) n’a été appelé par ce terme excepté Ali (as), ce qui confirme que terme ne s’appalique que à Ali (as)

5) l’Imam Ali ignorait-il vraiment le sens du mot « mawla » ?
Nous savons que le mot « mawla » est mentionné dans le Coran et dans la Sunnah avec plusieurs sens : « maître, autorité, allié, protecteur, l’administrateur des biens , gardien … »
Est-il possible d’envisager que l’imam Ali (as) ne puisse pas connaître le sens du mot « mawla » dans le Coran et la Sunnah ? La Sagesse, l’éloquence, la connaissance inégalée de l’imam Ali Ibn Abi Talib sont  connu et reconnu par tous les musulmans de toutes les écoles de pensée,  Ali (as) était le plus savants parmi tous les compagnons, il était le meilleur juge de son temps après le Prophète (s), car il était celui qui connaissait à la perfection le Coran et la Sunnah, il était la porte de la cité du savoir Prophétique.

Al-Hakim – Mustadrak (volume 3 – page 134 – hadith 4628) 
D’après Oum Salama qui rapporte : « J’ai entendu le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) dire : « Ali est avec le Coran et le Coran est avec Ali, ils ne se séparerons pas jusqu’à ce qu’ils me reviennent au Bassin »       
Al-Hakim : le Hadith est SAHIH… et Dhahabi confirme et dit dans « At-Talkhis » SAHIH
Tafsir Ibn Kathir Maison d'Edition : Maktabat Awlad al-Shaykh lil-Turath
Commentaire de la sourate Sourate 51 Ad-Dariyat (Qui éparpillent)
D’après Chu’ba Ibn Al-Hajjaj, … d’après Khalid Ibn ‘Ar’arah qui a entendu Ali : …
D’après Chu’ba Ibn Al-Hajjaj, … d’après Abi At-Tufeyl qui a entendu Ali : …
Et il a été prouvé également par d’autres voies (chaînes de transmission), d’après le commandeur des croyants, Ali Ibn Abi Talib (as), lorsqu’il est monté sur le minbar de Kufa il dit : « Vous ne me poserez aucune question sur le Livre d’Allah ou sur la Sunnah de son Messager sans que je vous en informe » …
Commentaire : Rapporté par Tabarani dans son Tafsir et Al-Hakim qui l’a authentifié comme étant  SAHIH et Dhahabi est en accord avec lui. …

Tafsir At-Tabari (volume 21 page 480)
D’après Abi At-Tufeyl qui dit j’ai entendu Ali (as) dire : « Vous ne me poserez aucune question sur le Livre parlant, ou sur la Sunnah d’autrefois, sans que je vous en informe …

Ahmad Ibn Hanbal – Fadhail As-Sahaba (Hadith 1098)
D’après Sa’id (Al-Khudri) qui dit : « Aucun des compagnons du Prophète (paix sur lui et sa famille) n’avait l’habitude de dire : « Questionnez moi » excepté Ali » La Chaîne de transmission est SAHIH

Al-Khatib Al-Baghdadi - al-Faqih wa al-Mutafaqih (volume 2 – Hadith 1081 ; 1082 ; 1083)
Al-Khatib Al-Baghdadi dit : « Si quelqu’un dit que Ali (as) a dit : « Questionnez-moi avant que vous ne me perdiez ». Dites-lui que les récits concernant ce fait sont connus » :
D’après Abu At-Tufeyl il dit : « J’ai été témoin lors d’un discours de Ali Ibn abi Talib (as), il a dit : « Questionnez moi, par Allah vous ne me poserez aucune question sur quoi que ce soit qui se produira jusqu’au jour de la résurrection sans que je vous en informe.
La chaîne de transmission est SAHIH

D’après Abu At-Tufeyl il dit : « J’ai été témoin lors d’une khotba de Ali Ibn abi Talib (as), il a dit : « Questionnez moi, au sujet du livre d’Allah, par Allah, il ne contient aucun verset sans que je sache s’il a été révélé le jour ou la nuit, dans une plaine ou sur une montagne » La chaîne de transmission est SAHIH

D’après Sa’id qui dit : « personne parmi les compagnons ne disait « questionnez moi » excepté Ali (as) »
La chaine de transmission est HASSAN (bonne, fiable)

Al Hakim – Al-Mustadrak (Volume 3 page 132, Hadith : 4620 ; 4621)
Le Prophète (paix sur lui et sa famille) a dit à Ali : « Tu expliqueras (tu montreras) à ma Oumma sur quoi elle diverge après moi » 
Commentaire : le Hadith est SAHIH (Authentique) 

Le Prophète (paix sur lui et sa famille) a dit : « parmi vous il y aura un qui combattra pour l’interprétation du Coran, tout comme j’ai combattu pour sa révélation » et parmi eux il y avait Abu Bakr et Omar, Abu Bakr dit alors : « Est-ce moi ? » Le Prophète (s) lui répondit : « NON » Omar lui dit : « Est-ce moi ? » Le Prophète (s) lui répondit « NON, mais ça sera celui qui répare mes chaussures » c’est-à-dire l’imam Ali …
Commentaire : le Hadith est SAHIH (authentique) selon les conditions de Bukhari et Muslim - Dhahabi confirme et dit : SAHIH selon les conditions de Bukhari et Muslim

SAHIH AL-BUKHARI (Hadith 4481)
D’après Ibn Abbas qui rapporte de Omar qui dit : « Notre meilleur récitateur est Obey, et notre meilleur juge est Ali » 
Nous avons fait descendre vers toi le Livre avec la vérité, pour que tu juges entre les gens. selon ce qu´Allah t´a appris … Sourate Les Femmes - Verset 105

Musnad Ahmad Ibn Hanbal (Volume 2 page 344) - Hadith n° 1719 et 1720
D’après Houbayra qui dit : Al-Hassan Ibn Ali a dit dans un prêche (juste après la mort de son père Ali Ibn Abi Talib) : « vient de vous quitter précédemment un homme (Ali) que les premiers n’ont pas dépassé dans la science et que les derniers n’atteindront pas, lorsque le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) l’envoie avec l’étendard  (dans les batailles, il a toujours) avec à sa droit Gibril et à sa gauche Mickaël et il ne revient que victorieux ».
Commentaire des hadiths 1719 et 1720 : la chaîne de transmission est SAHIH

Voir mon article : La prépondérance de Ali Ibn Abi Talib (paix sur lui) – 1ere partie


6) L’Imam Ali (as) le maître de la grammaire arabe
Rappelons que l’imam Ali (as) est était le plus éloquent après le Prophète (paix sur lui et sa famille) et de plus il était l’initiateur de la grammaire arabe, il mandata Abu Al-Aswad Al-Douali pour travailler sur la grammaire arabe tout en le conseillant Dhahabi confirme dans sa biographie d’Al-Douali : 
Abu Al-Aswal Al-Douali  - Dhahabi – Siyar Al’lam Nubala (volume 4 page 81 à 86)
Abu Al-Aswad : Le savant, le vertueux, le juge de Basra …
- Il rapporte de Omar, Ali, Oubay Ibn K’ab, Abi Dharr, Abdallah Ibn Mas’oud etc …
- Ahmad Al-‘Ajali a dit : il est digne de confiance et était le premier à avoir parlé de grammaire.
- Al-Waqidi a dit : il s’est converti durant la vie du Prophète (paix sur lui et sa famille), Abu Al-Aswad a combattu avec Ali durant la bataille du chameau (contre Aicha) et il était chiite, le plus intelligent …
- et Ali (as) l’a mandaté pour travailler sur la grammaire …
- Abu Al-Aswad présenta à Ali (as) son travail qui le félicita …
- Abu Oubayda dit : Abu Al-sawd à prit la langue arabe de Ali (as) …
سير أعلام النبلاء  : الذهبي 
أبو الأسود
الدؤلي ، ويقال : الديلي العلامة الفاضل ، قاضي البصرة واسمه ظالم بن عمرو على الأشهر ولد في أيام النبوة
وحدث عن عمر، وعلي، وأبي بن كعب ، وأبي ذر، وعبد الله بن مسعود، والزبير بن العوام، وطائفة
قال أحمد العجلي : ثقة ، كان أول من تكلم في النحو
وقال الواقدي : أسلم في حياة النبي صلى الله عليه وسلم. وقال غيره : قاتل أبو الأسود يوم الجمل مع علي بن أبي طالب، وكان من وجوه الشيعة، ومن أكملهم عقلا ورأيا. وقد أمره علي -رضي الله عنه- بوضع شيء في النحو لما سمع اللحن
قال : فأراه أبو الأسود ما وضع، فقال علي : ما أحسن هذا النحو الذي نحوت ، فمن ثم سمي النحو نحوا
قال أبو عبيدة : أخذ أبو الأسود عن علي العربية. فسمع قارئا يقرأ ( أن الله بريء من المشركين ورسوله ) فقال : ما ظننت أمر الناس قد صار إلى هذا ، فقال لزياد الأمير : ابغني كاتبا لقنا فأتى به فقال له أبو الأسود : إذا رأيتني قد فتحت فمي بالحرف فانقط نقطة أعلاه ، وإذا رأيتني قد ضممت فمي ، فانقط نقطة بين يدي الحرف ، وإن كسرت ، فانقط نقطة تحت الحرف ، فإذا أتبعت شيئا من ذلك غنة فاجعل مكان النقطة نقطتين . فهذا نقط أبي الأسود
L’imam Ali (as) maîtrisait donc parfaitement la langue arabe, la signification et la définition, ainsi que le sens de chaque mot, l’imam Ali (as) était également le meilleur juge après le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille), ce implique la connaissance de chaque mot arabe contenu dans le Coran, comment pourrait-il être le meilleur juge s’il pouvait se tromper dans l’interprétation d’un mot et ainsi se tromper dans son jugement ce qui n’est jamais arrivé.

Sermon sans points de l’Imam Ali Ibn Abi Talib

Certaines lettres de l'alphabet arabe ont des points qui leurs sont associées. Ces lettres sont utilisées en arabe parlé ou écrit, en voici la liste :
 ش  ب   ت   ن   ض   ث   ق   ف   غ   خ   ج   ز  ظ   ذ  ي

الْحَمْدُ للهِ أَهل الْحَمْدِ وَمَأْواهُ، وَلَهُ أَوْكَدُ الْحَمْدِ وَأَحْلاَهُ، وَأَسْرعُ الْحَمْدِ وَأَسراهُ، وَأَطْهرُ وَأَسْماهُ، وَأَكْرمُ الْحَمْدِ وَأَوْلاَهُ
الْحَمْدُ للهِ الْمَلِكِ الْمَحْمُودِ، الْمَالِكِ الْوَدُودِ، مُصَوِّرِ كُلِّ مَوْلُود، وَمَوْئِلِ كُلِّ مَطْرُود، وَسَاطِحِ الْمِهَادِ، وَمُوَطِّدِ الأطْوادِ، وَمُرْسِلِ الأمْطَارِ، وَمُسَهِّلِ الأَوْطَارِ، عَالِمِ الأَسْرارِ وَمُدْرِكِهَا، وَمُدَمِّرِ الأَمْلاَكِ وَمُهْلِكِهَا، وَمُكَوِّرِ الدُّهُورِ وَمُكَرِّرِهَا، وَمُورِّدِ الأُمُورِ وَمُصَدِّرِهَا، عَمَّ سماءه، وَكَمَّلَ رُكَامَهَ وَهَمَلَ، وَطَاوَعَ السَّؤالَ وَالأَمَلَ، وَأَوْسَعَ الرَّمْلَ وَأَرْمَلَ، أحمده حمداً ممدوداً، وأوحده كما وحد الأواه، وهو الله لا إله للأمم سواه، ولا صادع لما عدل له وسواه، أَرْسَلَ مُحَمَّداً عَلَماً لِلإِسْلاَم، وَإِماماً لِلْحُكّام، مُسَدِّداً لِلرُّعاعِ، ومعطل أحكام ود وسواع، أعلم وعلم، وحكم وأحكم، وأصل الأصول، ومهد وأكد الموعود وأوعد، أوصل الله له الإكرام، وأودع روحه الإسلام، ورحم آله وأهله الكرام، ما لمع رائل وملع دال، وطلع هلال، وسمع إهلال
اِعْملُوا رَحمكُمْ اللهُ أَصْلَحَ الأَعْمَالِ، وَاسْلُكُوا مَصالِحَ الْحَلاَلِ، وَاطْرَحُوا الْحَرامَ وَدَعُوهُ، وَاسْمَعُوا أَمْرَ اللهِ وَعُوهُ، وَصِلُوا الأَرْحَامَ وَرَاعُوها، وَعَاصُوا الأَهْواءَ وَارْدَعُوها، وصاهروا أهل الصلاح والورع، وصارموا رهط اللهو والطمع، ومصاهركم أطهر الأحرار مولداً، وأسراهم سؤدداً، وأحلامكم مورداً، وها هو أمّكم وحل حرمكم مملكاً عروسكم المكرّمة، وما مهر لها كما مهر رسول الله أم سلمه، وهو أكرم صهر أودع الأولاد، وملك ما أراد، وما سهل مملكه، ولا هم ولا وكس ملاحمه ولا وصم، اسأل الله حكم أحماد وصاله، ودوام إسعاده، وأهلهم كلا إصلاح حاله، والأعداد لمآله ومعاده، وَلَهُ الْحَمْدُ السَّرْمَدُ، وَالْمَدْحُ لِرَسُولِهِ أَحْمَدَ
Louange à Dieu: le Roi glorifié, l' affectueux Possesseur, le Concepteur de chaque naissance, le Recours pour tout opprimé, Il a déployé les terres, Il a établi des montagnes inébranlables, Il envoie la pluie, ll allège les difficultés, Il connaît et perce les secrets,  Il détruit les royaumes et fait disparaître les biens, Il renouvelle les époques et les fait se répéter, Il est la Source de toute chose et sa Destination. Sa générosité se répand partout et Il prévoit les nuages et leur provision de pluie en quantité suffisante. Il répond à celui qui demande ou espère, répartissant Ses bienfaits avec abondance.
Je lui rends grâce à jamais, je témoigne qu' il est l' Unique tout comme le font ceux qui se tournent vers Lui. Voyez ! Il est Le Dieu, il n' y a aucune divinité d' aucune communauté en dehors de Lui. Personne ne peut peut contourner ce qu' il a placé et établi. Il a envoyé Muhammad comme le messager exemplaire de l' Islam, un guide pour les dirigeants et un protecteur pour les opprimés, il a démantelé les pouvoirs de Wudd  et Sawa`  (deux idoles).  Il a instruit et éduqué, instauré et perfectionné. Il a établi les fondements et les a adoucis. Il a insisté sur la récompense promise (au Jour du Jugement) et a mis en garde. Dieu lui offrit les honneurs et accorda la paix à son àme; que Dieu étende sa Miséricorde sur ses descendants et sa Sainte Famille; aussi longtemps que les Guides rayonneront,  le Croissant s' élèvera, et la clameur de l' Unicité ( La ilaha illa Allah ) s' étendra.
Que Dieu vous protège!  Oeuvrez dans les meilleurs actions. Engagez vous dans le Bien et rejetez le blâmable. Suivez les commandements de Dieu et soyez y attentifs. Maintenez vos liens familiaux et nourrissez les. Ne suivez pas vos passions et refoulez les. Attachez vous aux gens pieux et droits et fuyez les gens libertins et avides.
Vous avez choisi le plus respectable des hommes libres, le plus généreux et honorable des méritants, né des plus doux père et mère. Voilà qu' il vient à vous, parents, demander votre permission pour épouser sa gracieuse promise.  Il a offert sa dot, comme le Messager d' Allah le fit pour Umm Salamah. Certainement, il [s] était le plus bienveillant des gendres. Le plus tendre pour ses enfants. Il les a marié avec qui il avait décidé. Il n' a pas été troublé pour leur choisir un conjoint ni ne l' a fait sans attention.
Je demande à Dieu, en votre nom, qu' Il bénisse durablement cette union.  Que s' accomplissent Ses volontés, et qu' Il puisse inspirer à tous: une remise en question, et une préparation de son propre destin ainsi que de l' au-delà.  Remercions Le éternellement et prions pour son Messager Ahmad [s].
Ce sermon a été délivré par l' Imam ‘Ali (a) a l' occasion d' une cérémonie de mariage (nikah),  peut-être même son propre mariage.

Sermon sans la lettre « Alif » de l’imam Ali Ibn Abi Talib (as)

 حمدت وعظمت من عظمت منته , وسبغت نعمته , وسبقت غضبه رحمته , وتمت كلمته , ونفذت مشيئته , وبلغت قضيته . حمدته حمد مقر بتوحيده , ومؤمن من ربه مغفرة تنجيه , يوم يشغل عن فصيلته وبنيه . ونستعينه ونسترشده ونشهد به , ونؤمن به , ونتوكل عليه , ونشهد له تشهد مخلص موقن , وتفريد ممتن , ونوحده توحيد عبد مذعن , ليس له شريك في ملكه , ولم يكن له ولي في صنعه , جل عن وزير ومشير , وعون ومعين ونظير , علم فستر , ونظر فجبر , وملك فقهر , وعصي فغفر, وحكم فعدل , لم يزل ولم يزول , ليس كمثله شئ , وهو قبل كل شئ , وبعد كل شئ , رب متفرد بعزته , متمكن بقوته , متقدس بعلوه , متكبر بسموه , ليس يدركه بصر , وليس يحيطه نظر , قوي منيع , رؤوف رحيم , عجز عن وصفه من يصفه , وصل به من نعمته من يعرفه , قرب فبعد , وبعد فقرب , مجيب دعوة من يدعوه , ويرزقه ويحبوه , ذو لطف خفي , وبطش قوي , ورحمته موسعه , وعقوبته موجعة , رحمته جنة عريضة مونقة , وعقوبته جحيم ممدودة موثقة . وشهدت ببعث محمد عبده ورسوله , وصفيه ونبيه وحبيبه وخليله , صلة تحظيه , وتزلفه وتعليه , وتقربه وتدنيه , بعثه في خير عصر , وحين فترة كفر, رحمة لعبيده , ومنة لمزيده , ختم به نبوته , ووضح به حجته فوعظ ونصح , وبلغ وكدح , رؤوف بكل مؤمن رحيم , رضي ولي زكي عليه رحمة وتسليم , وبركة وتكريم , من رب رؤوف رحيم , قريب مجيب . موصيكم جميع من حضر , بوصية ربكم , ومذكركم بسنة نبيكم , فعليكم برهبة تسكن قلوبكم ,وخشية تذرف دموعكم وتنجيكم , قبل يوم تذهلكم وتبلدكم , يوم يفوز فيه من ثقل وزن حسنته , وخف وزن سيئته , وليكن سؤلكم سؤل ذلة وخضوع , وشكر وخشوع , وتوبة ونزوع , وندم ورجوع , وليغتنم كل مغتنم منكم صحته قبل سقمه , وشبيبته قبل هرمه فكبره ومرضه , وسعته وفرغته قبل شغله وثروته قبل فقره , وحضره قبل سفره , من قبل يكبر ويهرم ويمرض ويسقم ويمله طبيبه ويعرض عنه حبيبه , وينقطع عمره ويتغير عقله . قبل قولهم هو معلوم , وجسمه مكهول , وقبل وجوده في نزع شديد , وحضور كل قريب وبعيد , وقلب شخوص بصره , وطموح نظره , ورشح جبينه , وخطف عرينه , وسكون حنينه , وحديث نفسه , وحفر رمسه , وبكي عرسه , ويتم منه ولده , وتفرق عنه عدوه وصديقه , وقسم جمعه , وذهب بصره وسمعه , ولقي ومدد , ووجه وجرد , وعري وغسل , وجفف وسجى , وبسط له وهيئ , ونشر عليه كفنه , وشد منه ذقنه , وقبض وودع وسلم عليه , وحمل فوق سريره وصلي عليه , ونقل من دور مزخرفة وقصور مشيدة , وحجر متحدة , فجعل في طريح ملحود , ضيق موصود , بلبن منضود , مسعف بجلمود , وهيل عليه عفره , وحشي عليه مدره , وتخفق صدره , ونسي خبره , ورجع عنه وليه وصفيه ونديمه ونسيبه , وتبدل به قريبه وحبيبه , فهو حشو قبر , ورهين قفر , يسعى في جسمه دود قبره , ويسيل صديده على صدره ونحره , يسحق تربه لحمه , وينشف دمه ويرم عظمه , حتى يوم محشرة ونشره , فينشر من قبره وينفخ في صوره , ويدعى لحشره ونشوره , فتلم بعزه قبور , وتحصل سريرة صدور , وجئ بكل صديق , وشهيد ونطيق , وقعد للفصل قدير , بعبده خبير بصير , فكم من زفرة تعنيه , وحسرة تقصيه في موقف مهيل ومشهد جليل بين يدي ملك عظيم بكل صغيرة وكبيرة عليم , حينئذ يجمعه عرفه ومصيره , قلعة عبرته غير مرحومة , وصرخته غير مسموعة , وحجته غير مقبولة , تنشر صحيفته , وتبين جريرته , حين نطر في سور عمله , وشهدت عينه بنظره , ويده ببطشه , ورجله بخطوه , وفرجه بلمسه , وجلده بمسه , وشهد منكر ونكير , وكشف له من حيث يصير , وغلل ملكه يده , وسيق وسحب وحده , فورد جهنم بكرب وشده , فظل يعذب في جحيم , ويسقى شربة من حميم , يشوى وجهه , ويسلخ جلده , ويضربه زبينه بمقمعة من حديد , يعود جلده بعد نضجه وهو جلد جديد , يستغيث فيعرض عنه خزنة جهنم , ويستصرخ فلم يجده ندم ة, ولم ينفعه حينئذ ندمه . نعوذ برب قدير من شر كل مضير , ونطلب منه عفو من رضي عنه , ومغفرة من قبل منه , فهو ولي سؤلي , ومنجح طلبتي , فمن زحزح عن تعذيب ربه , جعل في جنة قربه , خلد في قصور مشيده , وملك حور عين وعده , وطيف عليه بكؤوس , وسكن في جنة فردوس , وتقلب في نعيم , وسقي من تسنيم , وشرب من عين سلسبيل قد مزج بزنجبيل , ختم بمسك , مستديم للملك , مستشعر بسرور , يشرب من خمور , في روض مغدق , ليس يبرق , فهذه منزلة من خشي ربه , وحذر ذنبه ونفسه , قوله قول فصل , وحكمه حكم عدل , قص قصص , ووعظ نص , بتنزيل من حكيم حميد , نزل به روح قدس متين , مبين من عند رب كريم , على نبي مهدي رحمة للمؤمنين , وسيد حلت عليه سفره ,مكرمون برره , وعذت برب عليم حكيم , قدير رحيم , من شر عدو ولعين رجيم , يتضرع متضرع كل منكم , ويبتهل مبتهلكم , ويستغفر رب كل مذنوب لي ولكم (تمت) والله أعلم . ثم قرأ بعدها قوله تعالى { تلك الدار الآخرة نجعلها للذين لا يريدون علوا في الأرض ولا فسادا والعاقبة للمتقين



Les Ansars voulaient prêter allégeance à Ali (as)

Tarikh At-Tabari
Les Ansar dirent un Emir de chez nous et un Emir de chez vous, mais Abu Bakr à dit : « Un Emir de chez nous et un Ministre de chez vous. Ensuite Abu Bakr a dit : « j’agréer pour vous l’un de ces deux hommes Omar ou Oubaydah …
Ensuite Omar s’est leva et lui prêta (à Abu Bakr) allégeance et ensuite les gens lui ont prêté allégeance, Cependant les Ansar ou une partie des Ansar dirent : « Nous ne prêterons allégeance qu’à Ali (as). ». 
 فقالت الأنصار أو بعض الأنصار : لا نبايع إلا عليا 
Les récits historiques disent que le jour de la mort du Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille), certains compagnons parmi les Ansars, ne voulant pas que le pouvoir leur échappe et aille entre d’autres mains se sont réunis dans la Saqifa des Banu Sa’ida s'apprêtaient à désigner Sa'd ibn Oubaydha à la tête des musulmans. Les Mouhajirine dont Omar et Abu Bakr ayant eu vent de cet évènement se précipitèrent à la Saqifa afin de confronter les Ansar, le ton s’éleva et une virulente dispute s’en est suivi, chacun des deux groupe voulaient faire prévaloir leur mérites, au point ou les épées furent sorties de leur fourreau, et Omar de prononcer cette fameuse phrase : « qu’Allah anéantisse, Oubaydha ».
Puis on rapporte que Omar durant cet instant critique prit la main de son ami Abu Bakr et lui prêta allégeance les mouhajirine l’on suivi mais les Ansar dirent : « Nous ne prêterons allégeance qu’à Ali (as). »
Les Ansar voyant leur plan de s’accaprer du pouvoir leur échapper se sont finalement ravisés et se sont tournés vers Ali (as) qui avait été désigné par le Prophète (s) le jour de Ghadir Khum.

Ibn Hajar Al-‘Asqalani – Fath al-Bari Charh Sahih Al-Bukhari (volume 15 – page 654)
Ibn Hajar dit : Et concernant cette parole « Ali et Al-Zubayr et ceux qui étaient avec eux se sont opposé à nous (à Abu Bakr) », dans la narration rapporté par Malik et Mar’mar que Ali et Al-Zubayr et ceux qui étaient avec eux se sont réfugié dans la maison de Fatima fille du Prophète (paix sur lui et sa famille).
Ici ceux qui qui étaient avec Ali (as) dans l’opposition c’était bien une partie des Ansar.  

Ibn Al-Athir - Al-Kamil fi At-Tarikh
Lorsque le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) est décédé, et les Ansar ce sont réuni dans la Saqifa des Bani sa’ida, afin de prêter allégeance à Sa’d Ibn Ubada, puis Abu Bakr ayant été informé de cela, il s’est précipité avec Omar et Ubaidah Al-Jarah à la Saqifa, en s’exclamant : qu’est-ce que c’est que cela !, ils (les Ansar) dirent : « Désignons un Emir de chez vous et un Emir de  chez nous » Abu Bakr dit alors : « Plutôt un émir de chez nous et un ministre de chez vous », puis Abu Bakr dit : « Et j’agréer l’une de ces deux personnes, Omar ou Ubaydah ... »
Alors Omar a dit : « Qui est meilleur qu’un homme que celui que le Prophète (s) a précédé », alors il a prêté allégeance à Abu Bakr et les gens lui ont prêté allégeance également.
Mais les Ansar certains parmi eux ont dit : « Nous ne prêterons allégeance qu’à Ali », il a été dit que Ali, et les Banu Hachim et Zubeyr et Talha ont refusé également de prêté allégeance à Abu Bakr et Zubeyr à dit : « je ne déposerais mon épée que si Ali prête aussi allégeance », alors Omar Ibn Al-Khattab a dit : prenez son épée et frappez-le avec une pierre » puis Omar les a emmener pour qu’il prête allégeance à Abu Bakr.
لما توفي رسول الله - صلى الله عليه وسلم - اجتمع الأنصار في سقيفة بني ساعدة ليبايعوا سعد بن عبادة ، فبلغ ذلك أبا بكر، فأتاهم ومعه عمر وأبو عبيدة بن الجراح، فقال : ما هذا ؟ فقالوا : منا أمير، ومنكم أمير . فقال أبو بكر : منا الأمراء، ومنكم الوزراء . ثم قال أبو بكر : قد رضيت لكم أحد هذين الرجلين عمر وأبي عبيدة أمين هذه الأمة . فقال عمر : أيكم يطيب نفسا أن يخلف قدمين قدمهما النبي - صلى الله عليه وسلم - ؟ فبايعه عمر وبايعه الناس . فقالت الأنصار أو بعض الأنصار : لا نبايع إلا عليا . قال : وتخلف علي، وبنو هاشم، والزبير، وطلحة - عن البيعة . وقال الزبير : لا أغمد سيفا حتى يبايع علي . فقال عمر : خذوا سيفه واضربوا به الحجر، ثم أتاهم عمر ، فأخذهم للبيعة

Abu Bakr Al-Khallal - Al-Sunnah
Zakariya Ibn Yahya m’a informé qu’Abu Talib leur a dit qu’il avait questionné Abu Abdullah (Ahmad Ibn Hanbal) à propos de la signification de cette parole du Prophète (paix sur lui et sa famille) pour Ali (as) « Pour celui dont je suis le Mawla, Ali est également son Mawla » Il (Ahmad Ibn Hanbal) lui dit : « Ne parle pas de ceci, rapporte le tel quel »
Commentaire : La chaîne de transmission est SAHIH

Ce récit témoigne du malaise que provoque ce hadith chez les savants sunnites, Ahmad Ibn Hanbal demande à ceux qui s’interrogent sur ce hadith de ne pas chercher à comprendre, à trouver le véritable sens de ces paroles du Prophète (paix sur lui et sa famille) pour Ali (as). Cependant ces paroles sont d’une grande importance car elle ont été prononcées par le Messager d’Allah (s) durant l’un de son dernier sermon, comment dans ce cas négliger ces paroles et ne pas chercher à en comprendre le sens, et demander à ceux qui s’y intéressent de simplement rapporter ces propos, sans chercher à comprendre ?
La seule explication c’est que Ahmad Ibn Hanbal connaît parfaitement le sens des ces paroles, comme étant : « Pour celui dont je suis le Maître (Mawla), Ali est également son Maître (Mawla) » car autrement si le mot Mawla signifie « une personne avec qui on a des liens d'amitié, de fraternité et d'amour » en Islam, pour quelle raison alors Ahmad Ibn Hanbal refuserait-il à ce qu’on d’expliquer, de donner la signification de cette parole du Prophète (s) en faveur de Ali (as).

Minhaj al-Imam Ahmad fi i’lal Al-Hadith - منهج الإمام أحمد في إعلال الأحاديث (v1-p 252,253)
Al-Athram a dit : Et Abu Abdallah (Aḥmad) nous a raconté un ḥadith à travers untel, d’après Ribaḥ, d’après Abi Ayoub qu’il est allé auprès de Ali avec un groupe des Ansar et ils l’ont salué en lui disant : « As-Salamu Alayka ya mawlana (que la paix soit sur toi ô notre mawla)». Lorsqu’il il a fini de le raconter, il (Ahmad) a dit : « Les gens Koufa viennent avec des récits étranges » ...
Et ce hadith a été rapporté par Ahmad dans son Musnad d’après Riyah Ibn Al-Harith qui dit : « Un groupe de personnes est venu auprès de Ali à Al-Rahbah (près de Kufa ), ils l’ont salué en lui disant : « As-Salamu Alayka ya mawlana (que la paix soit sur toi ô notre mawla)», Ali leur a répondu : « Comment pourrai-je être votre mawla alors que vous êtes un peuple arabe » Ils ont répondu: « Nous avons entendu le Messager d'Allah (paix sur lui et sa famille) dire le jour de Ghadir Khum : « Celui dont je suis le mawla, alors celui-ci (Ali) est également son mawla » Riyah rajoute : « lorsqu’ils sont partis, je les ai suivis et j’ai demandé qui ils étaient, on m’a dit que ce sont des gens parmi les Ansar et parmi eux il y avait Abou Ayoub al-Ansari.
Ce hadith a été rapporté par Ibn Abi ‘Assim et At-Tabarani par la voie de Charik …, rapporté par At-Tabarani par une autre voie d’après Charik … Al-Haythami a dit : ces rapporteurs sont digne de confiance, et Al-Albani a dit : Cette chaîne de transmission est Excellente, ses rapporteurs sont digne de confiance
L’imam Aḥmad a clairement montré sa réprobation (du ḥadith), en raison de ses propos "ils viennent avec des récits étranges" souligne le fait qu’il (le ḥadith) est munkar (rejeté). Il indique également que la raison de ce rejet est dû au fait que les rapporteurs sont Koufites, qui étaient connus pour leur chiisme, et ce ḥadith fait partie de ce qui RENFORCE leur madhhab (des chiites).

قال الأثرم وحدثنا أبو عبد الله بحديث جسر كذا، عن رباح كذا، عن أبي أيوب أنه جاء إلى عليّ ومعه رهط من الأنصار فقالوا السلام عليك يا مولانا فلما فرغ منه قال : الكوفيون يجيئون بالعجائب
وهذا الحديث أخرجه أحمد في المسند قال: حدثنا يحيى بن آدم، حدثنا حَنَش بن الحارث بن لقيط النخعي الأشجعي، عن رياح بن الحارث قال : جاء رهطٌ إلى علي بالرَّحبَة فقالوا : السلام عليك يا مولانا. قال : كيف أكون مولاكم وأنتم قومٌ عرب. قالوا: سمعنا رسول الله صلى الله عليه وسلم يومَ غدير خُمٍّ يقول: من كنتُ مولاه فإن هذا مولاه، قال رياح : فلما مضوا تبعتُهم فسألت: من هؤلاء؟ قالوا : نفرٌ من الأنصار فيهم أبو أيوب الأنصاري
ورواه ابن أبي عاصم، والطبراني، من طريق شريك، عن حنش ابن الحارث به. ورواه الطبراني من وجه آخر عن شريك، عن الحسن بن الحكم، عن رياح بن الحارث به. قال الهيثمي: ورجاله ثقات. وقال الألباني هذا إسناد جيد رجاله ثقات
وأشار الإمام أحمد إلى استنكاره، فإن قوله : يجيئون بالعجائب إشارة إلى أنه منكر. وأشار إلى أن علة النكارة كونه من رواية الكوفيين وهم معروفون بالتشيّع، وهذا الحديث مما يقوي مذهبهم

Nous avons une deuxième preuve en ce qui concerne la réprobation d’Ahmad Ibn Ahmad concernant la signification du hadith  « Pour celui dont je suis le Mawla, Ali est également son Mawla » nous apprenons que Ahmad Ibn Hanbal rejette un hadith authentique (sahih) qui dit qu’un groupe de compagnons des ansar ont salué l’Iimam Ali (as) par ces termes : « As-Salamu Alayka ya mawlana (que la paix soit sur toi ô notre mawla) » en référence au hadith du Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) : « Pour celui dont je suis le Mawla, Ali est également son Mawla » cependant cette fois encore Ahmad Ibn Hanbal rejette ce hadith sahih car il connait très bien que le sens du terme « Mawla » signifie bien « Maître ».  


L’Imam Ali rappel aux gens les paroles du Prophète (paix sur lui et sa famille) « Pour celui dont je suis le Mawla alors Ali est aussi son Mawla. » le jour de Ghadir Khum

Musnad Ahmad
Hadith 641 - D’après Zadhan Abi Omar (Al-kindi) qui dit : « J’ai entendu Ali à Al-Rahba qui adjurait les gens en disant : « Que ceux qui ont entendu les propos du Prophète (paix sur lui et sa famille) le jour de Ghadir Khum qu’ils se lèvre » alors treize personnes se sont levés pour témoigner qu’ils ont bien entendu le Prophète (s) dire : « Pour celui dont je suis le maître alors Ali est également son maître »
Commentaire : la chaîne de transmission est FAIBRE car certains rapporteurs sont inconnusmais le contenu du hadith est SAHIH, il a été rapporté par beaucoup de voies, Al-Manawi l’a mentionné dans Charh Al-Jabir Al-Saghir au hadith 9000 d’après As-Suyouti qui dit : « le hadith est moutawatir »

Hadith 670 - D’après Ziyad ibn Abi Ziyad qui dit : « J’ai entendu Ali Ibn Abi Talib qui adjurait les gens en disant : « J’adjure par Allah, tous hommes musulmans qui ont entendu les propos du Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille), le jour de Ghadir Khum de se lever pour témoigner ». Alors douze personnes qui ont assisté à la bataille de Badr se sont levés pour témoigner.
Commentaire : la chaîne de transmission est SAHIH  

Hadith 950 - D’après Zayd Ibn Yathi’ qui dit : « Lorsque Ali était à Al-Rahba il adjura les gens en disant : « Que ceux qui ont entendu les propos du Prophète (paix sur lui et sa famille) le jour de Ghadir Khum qu’ils se lèvre ». Six personnes se sont levé du avant Sa’id et six avant Zayd, ils ont témoignés qu’ils ont bien entendu le Messager d’Allah (s) dire à propos de Ali (as) le jour de Ghadir Khum : « Allah (awj) n’a-t-il pas autorité sur les croyants ? » ils répondirent « Oui » puis le Prophète (s) proclama : « Ô Allah pour celui dont je suis le maître alors Ali est également son maître. Ô Allah soit le maître de celui qui le prends pour maîte et l’ennemi de celui qui le prend comme ennemi »
Commentaire : la chaîne de transmission est SAHIH
Hadith 951 - D’après ‘Amru d’après Sa’id, d’après Zayd qui rapporte le même hadith avec cette ajout : « Ô Allah pour celui dont je suis le maître alors Ali est également son maître. Ô Allah sois le maître de celui qui le prends pour maître et l’ennemi de celui qui le prend comme ennemi et accorde la victoire à celui qui l’assiste; renie celui qui l’abandonne ».
Commentaire : la chaîne de transmission est SAHIH

Hadith 961 - D’après Abdurahman Ibn Abi Layli qui dit : « J’ai été témoin, Lorsque Ali (as)  adjura les gens était à Al-Rahba en disant : « Je vous adjure par Allah (awj) que ceux qui ont entendu les propos du Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) le jour de Ghadir Khum de se levrer et témoigner » alors douze personnes qui ont assisté à la bataille de Badr se sont levés, ils dirent : «  Nous témoignons que nous avons entendu le Messager d’Allah (s) dire le jour de Ghadir Khum : « N’ai-je pas plus de droit sur les croyants plus qu’ils n’en ont sur eux-mêmes ? » Oui répondirent-ils, ensuite il a dit : « Pour celui dont je suis le maître,alors Ali est également son Maître. Ô Allah sois l’Allié de ses Allié et soit l’ennemi de ses ennemis »
Commentaire : la chaine de transmission est SAHIH
Hadith 23001 - D’après  Sa’id Ibn Wahb qui dit : « Ali (as) adjura les gens, alors six homme ou cinq des compagnons du Prophète (paix sur lui et sa famille) se sont levé pour témoigner qu’ils ont entendu le Messager d’Allah (s) dire : « Pour celui dont je suis le Maitre alors Ali est également son Maitre » 
Commentaire : la chaine de transmission est SAHIH
Hadith 19198 - D’après Abu Tufayl qui dit: « L’Imam Ali (as) rassembla les gens dans la plaine de Rahbah; puis il leur a dit : « J’adjure par Allah, tous musulmans présents qui ont entendu la proclamation du Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille), le jour de Ghadir Khum, de se lever, trente personnes se sont levées pour témoigner ». Abu Nur’aym a dit : « Beaucoup de gens se sont levés et ont témoigné, lorsqu’il a pris sa main (de Ali) le Prophète (s) a dit aux gens : « Savez vous que j’ai priorité sur les croyants plus qu’ils n’ont sur eux même ? » ils ont répondu : « OUI, ô Messager d’Allah » Il a continué : « Pour celui dont je suis le Mawla alors Ali est également son, mawla … » ensuite Abu Tufayl dit : « Je suis sorti avec un doute en moi, je suis allé voir Zayd Ibn Arqam et je lui ai dit : « J’ai entendu Ali dire CECI CELA, il m’a répondu : « Pourquoi tu rejette / doute ? J’ai entendu le Messager d’Allah (s) dire cela à Ali (as). »    
Commentaire de Chu’ayb Al-Arnaout : La chaine est SAHIH et ses rapporteurs sont tous dignes de confiance, ce sont les rapporteurs des Cheikheyn (Bukhari et Muslim) excepté Fatr Ibn Khalifa, qui est un rapporteur des SUNAN (Tirmidhi, Ibn Majah, Nassai, etc… ) et il est digne de confiance.
Ce hadith a aussi été rapporté par Ibn Kathir dans Al-Bidaya wa Al-Nihaya volume 11, page 66.

Hadith 23037 - D’après  Zayd Ibn Arqam qui dit : « Ali (as) demanda au gens de témoigner en leur disant : « J’adjure par Allah les hommes qu’ils ont entendu les propos du Prophète (paix sur lui et sa famille) : « Ô Allah pour celui dont je suis le maître alors Ali est également son maître. Ô Allah sois l’allié de celui qui le prends pour allié et l’ennemi de celui qui le prend comme ennemi » alors six personnes se sont levé pour témoigner. »
Commentaire : la chaîne de transmission est HASSAN

Pourquoi  Abu Tufayl était si perturbé par les propos qu’il avait entendu de Ali (as) au point où il alla trouver Zayd Ibn Arqam pour le questionner à propos de ce discours étrange qu’il a entendu de Ali (as) ?
Si Abu Tufayl était si perturbé, c’est parce qu’Abu Tufayl avait très bien compris le sens du mot mawla comme étant celui de l’Autorité, Ali (as) à simplement rappelé ce que le Messager d’Allah (s) avait dit le jour de Ghadir Khum en levant la main de Ali, pour que tout le monde puisse la voir et en disant « pour celui dont je suis le maitre (mawla) alors Ali est également son maitre (mawla) » car autrement si le le mot mawla dans ce contexte avait pour sens l’alliance, la proximité, l’amitié, le soutien.., Abu Tufayl n’aurait aucune raison de douter, des paroles de Ali (as).

Résumé :
D’après le hadith, l’imam Ali (s) à demandé aux compagnons présent le jour de Ghadir Khum de se lever pour témoigner qu’ils ont bien entendu le Prophète (paix sur lui et sa famille) dire en sa faveur : « pour qui je suis le Maître, alors Ali est aussi son Maître », dans le sens maître, tuteur, gardien, celui qui a Autorité sur les croyants après le Prophète (s), Abu Tufayl qui était à ce moment présent, à été surpris et c’est le moins que l’ont puisse dire des propos de Ali (as) malgré le fait que plusieurs personnes ce soient levées pour témoigner Abi Tyfayl dit  lui-même qu’il est sorti de cette réunion avec un doute en lui.
Il est allé trouver Zayd Ibn Arqam, pour demander une confirmation, et qui lui certifie que ce que Ali (as) à dit est la vérité car il a lui-même entendu le Prophète (s) dire cela.
Si pour les sunnites le mot « Mawla » a été employé par Ali à ce moment dans le sens de (allié, ami, proximité etc…), comment expliquer dans ce cas l’attitude d’Abu Tufayl ?
- Pourquoi Abi Tyfayl a-t-il eu cette attitude de doute et incertitudes vis-à-vis du discours de Ali, s’il voulait simplement demander aux gens de témoigner de l’alliance et de l’amitié qu’il a avec les croyants, la fraternité, l’alliance, l’amitié entre musulmans ne sont-ils pas des principes élémentaires, qui régissent les liens entre musulmans ? il est évident que oui.
- Pourquoi Abu Tufayl n’avait-il pas compris ce principe élémentaire en islam et doutait de ce que Ali avait dit, au point de demander la confirmation à Zayd, à savoir si c’est vrai que Ali et l’allié et l’ami des croyants, à moins que Ali serait d’une autre religion que l’islam, dans ce cas on pourrait douter qu’il puisse être, le frère, l’allié ou l’ami des croyants, ce n’est pas logique, cela n’a aucun sens.
- Pourquoi Zayd Ibn Arqam aurait-t-il dit à Abu Tufayl : « Pourquoi tu doute de ce que Ali a dit » ce qui signifie que Abu Tufayl ne croyants dans les propos de Ali (as), avant que Zayd ne confirme que ce que Ali (as) a dit, est bien la vérité, et qu’il avait entendu lui-même du Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille).
- Pourquoi Ali (as) des années après la mort du Messager d’Allah (s), aurait-il encore besoin de faire témoigner les gens qu’il est bien leur frère, allié, ami … ? avait-il perdu ce statut fondamental en islam qui fait que les croyants sont les frères et les alliés des uns et des autres ?
Si l’imam Ali (as) voulait simplement rappeler aux gens qu’il est leur ami, frère allié, etc … aurait-il vraiment besoin de demander aux gens de témoigner de cette proximité en se rappelant d’un évènement qui s’est produit des années auparavant, il aurait tout simplement cité les versets coranique qui mentionnent le principe de fraternité, d’alliance etc … en islam cela aurait été plus approprié de se référer au Coran.

La seule réponse logique et raisonnable à toutes ces questions est la suivante :
Ali (as), avait demandé aux gens de témoigner que le Prophète (s) l’a bien désigné le jour de Ghadir Khum comme étant celui qui a l’autorité sur tout les croyants après lui par ces termes : « Pour celui dont je suis le maitre alors Ali est également son maitre ».
Cependant ce droit à été usurpé par Abu Bakr, Omar, et Othman, d’où l’incertitude, d’Abi Tufeyl et son doute vis-à-vis des paroles de Ali, il est donc allé demander à Zayd Ibn Arqam si le Prophète à bien dit cela à Ali le jour de Ghadir Khum, d’où la réponse de Zayd qui lui a répondu pourquoi tu doute, ou pourquoi tu ne reconnaît pas, j’ai entendu le Prophète dire cela à Ali.
 
 
 


Un jeune homme se désavoue d’Abu hourayra en rapport avec le hadith de Ghadir Khum

Ibn Abi Chayba - Al-Mussanaf
D’après Yazid Al-Awdi, d’après son père qui dit : « Abu Hourayra est entré dans mosquée et nous nous somme rassemblé autour de lui, puis un jeune homme se leva alors et dit : « Je t’adjure par Allah (awj), as-tu entendu le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) dire : « Pour celui dont je suis le maître, Ali est également son maître, ô Allah sois l’allié de celui qui le prends pour allié et l’ennemi pour celui qui le prend pour ennemi. » ?
« Oui » répondit Abu Hourayra, alors le jeune homme lui dit : « Je me désavoue de toi, je témoigne que tu as été l’ennemi des ses allié et l’allié de ses ennemis »  
Le rapporteur dit : « Les gens lui jetèrent des cailloux » (sur le jeune homme) 
حدثنا شريك عن أبي يزيد الأودي عن أبيه قال : دخل أبو هريرة المسجد فاجتمعنا إليه ، فقام إليه شاب فقال : أنشدك بالله، أسمعت رسول الله صلى الله عليه وسلم يقول من كنت مولاه فعلي مولاه، اللهم وال من والاه وعاد من عاداه، فقال : نعم، فقال الشاب : أنا منك بريء، أشهد أنك قد عاديت من والاه وواليت من عاداه ، قال " فحصبه الناس بالحصى
Commentaire : Abu Yazid Al-Awdi, c’est Dawad Ibn Yazid Al-Awdi et il es FAIBLE
MAIS, le hadith a été rapporté par Al-Khatib (Al-Baghdadi) dans « Tarikh Baghdad » 8/290 selon une autre voie que celle d’Abu Hourayra et sa chaîne de transmission est HASSAN inchallah
 


Un homme aurait-il fait un long voyage dans le but de savoir si le Prophète (s) a vraiment dit que Ali (as) est l’ allié des croyants ?

At-Tabarani – Al-Mu’jam Al Kabir
Abdullah ibn Al-Chaybani raconte : « J'étais assis dans une assemblée de la tribu des bani Al-Arqam, lorsqu'un homme sur une monture s'approcha jusqu'à ce qu'il fit halte à côté de l'assemblée qu'il salua et puis il dit : « Y a-t-il parmi vous un certain Zayd ? » - Ils répondirent : « Oui, voici Zayd », alors l’homme lui dit : « Je t'adjure par Allah dont il n'y a de Dieu excepté Lui ô Zayd ! As-tu entendu l'Envoyé d'Allah (s) dire à Ali : « Celui dont je suis son mawla Ali est aussi son mawla, ô Allah sois l'allié de celui qui le prend pour allié et l'ennemi de celui le prend pour ennemi ? » Zayd lui répondit : « OUI » (je l'ai bien entendu). Ensuite, l'homme s'en alla ».
عَنْ أَبِي عَبْدِ اللَّهِ الشَّيْبَانِيِّ، قَالَ : كُنْتُ جَالِسًا فِي مَجْلِسِ بَنِي الأَرْقَمِ ، فَأَقْبَلَ رَجُلٌ، مِنْ مُرَادٍ يَسِيرُ عَلَى دَابَّتِهِ حَتَّى وَقَفَ عَلَى الْمَجْلِسِ فَسَلَّمَ ، فَقَالَ : أَفِي الْقَوْمِ زَيْدٌ ؟ قَالُوا : نَعَمْ، هَذَا زَيْدٌ ، فَقَالَ : أَنْشُدُكَ بِاللَّهِ الَّذِي لا إِلَهَ إِلا هُوَ يَا زَيْدُ، أَسَمِعْتَ رَسُولَ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ، يَقُولُ لِعَلِيٍّ : " مَنْ كُنْتُ مَوْلاهُ فَعَلِيٌّ مَوْلاهُ، اللَّهُمَّ وَالِ مَنْ وَالاهُ وَعَادِ مَنْ عَادَاهُ ؟ " قَالَ : نَعَمْ، فَانْصَرَفَ عَنْهُ الرَّجُلُ

Je crois personnellement, que le récit rapporté par At-Tabarani et celui-ci rapporté par Ahmad dans son Musnad, fait référence aux mêmes faits, et l’identité de l’homme qui a fait ce voyage pour rencontrer Zayd Ibn Arqam n’est autre qu’Abu Tufayl.
Musnad Ahmad
Hadith 19198 - D’après Abu At-Tufayl qui dit : « L’Imam Ali rassembla les gens dans la plaine de Rahbah ; puis il leur a dit : « J’adjure par Allah, tous musulmans présents qui ont entendu la proclamation du Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille), le jour de Ghadir Khum, de se lever, trente personnes se sont levées pour témoigner ». Abu Nur’aym a dit : « Beaucoup de gens se sont levés et ont témoigné, lorsqu’il a pris sa main (de Ali) le Prophète (s) a dit aux gens : « Savez vous que j’ai priorité sur les croyants plus qu’ils n’ont sur eux même ? » ils ont répondu : « OUI, ô Messager d’Allah » ; puis il a continué : « Celui dont je suis le Mawla alors Ali est également son, mawla … » ensuite Abu Tufayl dit : « je suis sorti avec un doute en moi, je suis allé voir Zayd Ibn Arqam et je lui ai dit : « J’ai entendu Ali dire CECI CELA, il m’a répondu : « Pourquoi tu rejette / doute ? J’ai entendu le Messager d’Allah (s) dire cela à Ali (as). »    
Commentaire de Chu’ayb Al-Arnaout : La chaîne est SAHIH et ses rapporteurs sont tous dignes de confiance, ce sont les rapporteurs des Cheikheyn (Bukhari et Muslim) excepté Fatr Ibn Khalifa, qui est un rapporteur des SUNAN (Tirmidhi, Ibn Majah, Nassai, etc… ) et il est digne de confiance.
Ce hadith a également été rapporté par Ibn Kathir dans Al-Bidaya wa Al-Nihaya volume 11, page 66.

Si nous admettons que le Prophète (paix sur lui et sa famille) a bien dit le jour de Ghadir Khum : « Celui dont je suis le Mawla alors Ali est également son Mawla » dans le sens de « proximité », « amitié », « alliance, … », qu’il a vis-à-vis de Ali et pour prendre la défense de Ali en disant que Ali est l’ami ou l’allié des croyants et que selon les sunnites le contexte est clair qu’il ne pouvait s’agir que de cela et en aucun cas d’annoncer sa succession en disant que Ali est le « maître, chef, … » des croyants après lui.
Dans ce cas comment expliquer la démarche de cet homme qui a fait un long voyage à cheval dans le but de rencontrer Zayd Ibn Arqam afin qu’il l’éclaire sur un doute qu’il a vis-à-vis d’un récit du Messager d’Allah (s) à propos de Ali (as).
Selon le récit l’homme doutait d’une chose, mais qui pour les sunnite était pourtant claire, cet homme aurait-il fait un voyage à cheval, pour rencontrer Zayd Ibn Arqam simplement pour lui demander si le Prophète (s) a bien dit que Ali est bien l’allié ou l’ami de tous les croyants ? C’est comme si les propos du Prophète (s) étaient tellement étonnants, incroyables que cet homme doutait que Ali puisse être l’allié ou l’ami des croyants et il a fait tout ce chemin pour demander confirmation à Zayd Ibn Arqam si le Prophète à vraiment dit que Ali est l’allié, l’ami des autres croyants ?
Est-ce logique qu’un homme puisse parcourir une longue distance à cheval, juste pour entendre ce qui est clairement mentionné dans le Coran concernant l’amitié, la fraternité et l’alliance entre croyants ? Alors qu’il lui aurait suffi simplement d’ouvrir le Coran et de lire les versets qui parlent des liens de fraternité et d’allience entre croyants, La fraternité en Islam est la base qui régit les relations entre croyants tout de même, exemple :
Sourate Les Appartements  Verset 10
« Les croyants ne sont que des frères. Établissez la concorde entre vos frères,... »
Sourate Les Femmes  Verset 139
« Ceux qui prennent pour alliés des mécréants au lieu des croyants … »    
Par contre si le Prophète (s) a bien dit : « Pour celui dont je suis le mawla alors Ali est également son mawla » dans le sens de l’autorité, alors tout s’explique et la démarche de cet homme trouve tout son sens.
Il est normale de vouloir connaître la vérité sur le statut de Ali en tant que Maître de tous les croyants après le Prophète (paix sur lut et sa famille), même au prix d’un long voyage.  

Cet homme a très certainement entendu parler de cette parole du Mesager d’Allah (paix sur lui et sa famille) concernant Ali (as) qu’il est le maitre de tout les croyants après le Messager d’Allah (s), mais étant donné que le Califat à été usurpé par Abu Bakr puis par la suite Omar et Othman, il est légitime que cet homme fasse ce périple afin de rencontrer Zayd Ibn Arqam pour savoir si le Prophète (s) a bien dit que « Ali est le maitre de tous les croyants », que Ali est le véritable successeur du Messager d’Allah (s).


Les hadiths « Ali est le Wali de tous les croyants et croyantes après moi » - « Pour celui dont je suis le Mawla Ali est aussi son Mawla » sont des vertus EXCLUSIVES de l’imam Ali Ibn Abi Talib (as)

Al-Hakim – Al-Mustadrak
Ibn Abbas témoigne dans ce hadith et dit : « Vous insultez un homme (Ali) qui possède quelques dizaines de vertus EXLUSIVES que personne d’autre ne possède après lui… » puis Ibn Abbas cite toutes les vertus et parmi celles-ci :
« Ali est le « Wali » de tous les croyants et croyante après moi. »
« Pour celui dont je suis le « mawla » Ali est aussi son « mawla. »
Al-Hakim dit : Ce hadith est SAHIH et Dhahabi confirme et dit SAHIH également
Le même hadith est rapporté par Ahmad, Al-Haythami, Tabarani, Nassa’i, Ibn Hajar, Ibn Kathir

Si le sens du mot «Wali / Mawla» a pour sens comme le prétendent nos frères sunnites « la proximité, l’alliance, l’amitié, la fraternité … » en quoi cela consiste t-il une exclusivité propre à Ali ? puisque tous les croyants sont les alliés, frères, amis etc … des uns et des autres
En revanche si le mot «Wali / Mawla» à bien pour signification « l’autorité » dans ce cas les paroles d’Ibn Abbas deviennent claires comme de l’eau de roche, Ali est le « Maître » de tous les croyants et croyante après le Messager d‘Allah (paix sur lui et sa famille).


Ibn Taymiya – Minhaj Sunnah Nabawiya
Ibn Taymiya dit : « Sachez que la raison de la halte à Ghadir Khum n’avait pas pour objectif de légiférer l’autorité de Ali ni son droit, ni son Imamat ni rien d’autre. »
Cependant le hadith « Al-Mawla », a été rapporté par Tirmidhi et Ahmad Ibn Hanbal dans son Musnad d’après le Prophète (s), qui a dit : « pour celui dont je suis le mawla, Ali est également son mawla (man kunto mawlah fa’Aliyun mawlah) »
Et concernant cet ajout « Ô Allah sois l’allié de celui qui le prend pour allié et sois l’ennemi de celui qui le prends pour ennemi » Il ne fait aucun doute que c’est un mensonge… Jusqu’à ce qu’Ibn Taymiya dise : et l’autre hadith « Ô Allah sois l’allié de celui qui le prend pour allié et sois l’ennemi de celui qui le prend pour ennemi » a été complètement délaissée par Abu Abdallah (Ahmad Ibn Handal), il ne fait aucun doute que ces deux-là sont un mensonge (en parlant d’un deuxième hadith en faveur de Ali).
Ibn Taymiya dit : Il en est de même pour cette parole : « Tu es le Wali de tous les croyants et croyantes » c’est également un mensonge.
Ibn Taymiya dit : Et concernant cette parole : « Pour celui dont je suis le mawla, Ali est également son mawla » « من كنت مولاه فعلي مولاه » cette parole n’est pas rapportée dans les Sihah (Bukhari et Muslim), cependant les savants l’ont rapportée mais les gens se sont opposé sur son authenticité, il a été rapporté d’après Bukhari et Ibrahim Al-Harbi et la majorité des gens du savoir du hadith, qu’ils l’ont fortement critiquée et affaiblis et il a été rapporté d’après Ahmad Ibn Hanbal, qu’il l’a jugé bon (Hassan) et Tirmidhi l’a jugé bon aussi.
Et Abu Al-Abbas Ibn ‘Uqda à classifié toutes les chaines de transmission et les a rassemblées dans un livret.
Ibn Taymiya dit : « Et Ibn Hazm a dit : « Ce qui a été authentifié (SAHIH) parmi les mérites de Ali (as) ce sont ces paroles du Prophète (s) :
- « Tu es pour moi dans la même position que Haroun pour Moussa, excepté qu’il n’y a pas de Prophète après moi ».
- « Demain je donnerai l’étendard à un homme qui aime Allah et son Messager et qui est aimé d’Allah et de son Messager ».
- « Ali, ne l’aimera qu’un croyant et ne le détestera qu’un hypocrite … »
Ibn Taymiya rapporte les paroles d’Ibn Hazm qui dit : « Et concernant cette parole : « pour celui dont je suis le mawla, Ali est également son mawla ». Elle n’est pas authentique à travers aucunes chaînes de transmission digne de confiance à la base, et le reste des hadiths par lequel les rawafidhs (chiites) argumentent sont fabriqués… 

Résumons les déclarations du nassibi Ibn Taymiya qui dit :
- concernant cette parole : « Ô Allah sois l’allié de celui qui le prend pour allié et sois l’ennemi de celui qui le prends pour ennemi » « اللهم من كنت ‏‏مولاه ‏‏فعلي ‏‏مولاه‏، ‏اللهم وال من والاه، وعاد من عاداه » 
Ibn Taymiya dit : Il ne fait aucun doute que c’est un mensonge. De plus cette parole a été complètement délaissée par Abu Abdallah (Ahmad Ibn Handal), il ne fait aucun doute que c’est un mensonge.

- Il en est de même pour cette parole « Tu es le Wali de tous les croyants et croyantes »
Ibn Taymiya dit : C’est également un mensonge.

- Et concernant cette parole :
« Pour celui dont je suis le mawla, Ali est aussi son mawla » « من كنت مولاه فعلي مولاه »
Ibn Taymiya dit :
1.    Les gens se sont opposés à son authenticité
2.    La majorité des gens du savoir du hadith, l’ont fortement dénigré et affaiblit
3.    Ahmad Ibn Hanbal et Tirmidhi ont jugé ce hadith au degré de (HASSAN) pas SAHIH

Ibn Taymiya rapporte l’avis d’Ibn Hazm qui déclare à propos de ce hadith : Et concernant cette parole : « Pour celui dont je suis le mawla, Ali est aussi son mawla » « من كنت مولاه فعلي مولاه »
Il n’est pas authentique par aucunes chaînes de transmission digne de confiance,
C'est à dire qu'aucune chaîne de transmission du hadith ne contient de rapporteurs dignes de confiance.

Voici en résumé, comment Ibn Taymiya considère un hadith SAHIH et MOUTAWATIR, en faveur de Ali. Comme si tout ce que le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) a dit en faveur de Ali le jour de Ghadir Khum, n’est qu’un mensonge, comme s’il ne s’était rien passé le jour de Ghadir Khum, ce qui a été rapporté dans les livres d’histoire et de hadiths et tafsir parmi les plus grandes références sunnite, qui témoignent de cet évènement n’ont aucune valeur pour « le cheikh de l’islam » Ibn Taymiya, tout n’est que mensonges n’hésitant pas à rejeter des paroles authentiques du Messager d’Allah (s) en faveur de l’Imam Ali (as), reconnues à l’UNANIMITE des savants et spécialistes des hadiths.

Ibn Taymiya, contredit tous les savants du hadith, concernant cette parole du Prophète (s) pour Ali, « Ô Allah sois l’allié de celui qui le prends comme allié et l’ennemi de celui qui le prend pour ennemi ». Elle fait partie intégrante du discours qu’il a prononcé le jour de Ghadir Khum, il rejette cette parole  uniquement parce que Ali a eu Aicha et Mu’awiya pour ennemi et il les a combattu, le sang de milliers de musulmans a été versé à cause de Aicha et Mu’awiya, ibn Taymiya refuse d’accepter l’idée qu’Allah (awj) puisse être l’ennemi de Aicha et de Mu’awiya.
Par contre Ibn Taymiya a raison sur un point au moins, il est vrai que ce récit qui compte pourtant parmi les récits les plus abondants et les plus authentiques n’ont curieusement pas été rapportés par Bukhari et Muslim ? Pourquoi ont-ils écarté ce hadith SAHIH et MOUTAWATIR : « من كنت مولاه فعلي مولاه »
Tout simplement parce que Bukhari et Muslim l’ont compris et à juste titre de cette façon : « Pour celui dont je suis le MAITRE, Ali est également son MAITRE » Car s’ils l’avaient compris comme ceci : « Pour celui dont je suis l’Allié, Ali est aussi son Allié », ils l’auraient certainement rapportés sans aucun doute.













L’avis d’Ibn Hajar Al-‘Asqalani à propos du hadith : « Pour celui dont je suis le mawla, Ali est aussi son mawla » 
« من كنت ولاه فعلي مولاه »

Ibn Hajar Al-‘Asqalani – Fath Al-Bari bi-Charh Sahih Al-Bukhari
Ibn Hajar dit : « Et concernant le hadith : « Pour celui dont je suis le mawla, Ali est également son mawla - من كنت مولاه فعلي مولاه », il a été rapporté par Tirmidhi et An-Nassa’i, et il possède de très nombreuses chaines de transmission authentiques (SAHIH) et bonnes (HASSAN), et il nous a été rapporté de l’Imam Ahmad Ibn Hanbal qui a dit : « Il nous a jamais été rapporté à propos des mérites des compagnons autant comme il a été rapporté à propos de Ali Ibn Abi Talib (as) »

Ibn Taymiya dit pourtant : « Et concernant cette parole : « Pour celui dont je suis le mawla, Ali est également son mawla » « من كنت مولاه فعلي مولاه » cette parole n’est pas rapportée dans les Sihah (Bukhari et Muslim), cependant les savants l’ont rapportée mais les gens se sont opposés sur son authenticité, il a été rapporté de Bukhari et Ibrahim Al-Harbi et la majorité des gens du savoir du hadith, qu’ils l’ont fortement critiquée et affaiblie.
Ibn Hajar Al-‘Asqalani, celui qui a été surnommé : « Le commandeur des croyants dans le hadith » a dit que ce hadith possède de nombreuses chaînes de transmisions qui sont authentiques, qui croire le nassibi Ibn Taymiya ou Ibn Hajar un spécialiste dans la science du hadith sunnite ?

 
Dhahabi – Siyar A’lam Nubala
Dhahabi rapporte un hadith dans lequel il est dit :
D’après Abdullah ibn Muhammad Ibn ‘Aqui qui dit : « J’étais chez Jabir et chez lui il y avait, Ali Ibn Al-Hussein, Muhammad ibn Al-hanafiya, et Abu Ja’far, lorsqu’un homme d’Irak entra et dit à Jabir : « Je t’adjure par Allah de me rapporter ce que tu as vu et entendu de la part du Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) » Jabir raconte : « Nous étions à Al-Juhf à Ghadir khum, il y avait beacoup de gens parmi eux ; Les Juhayna, les Muzayna et les Ghiffar, le Messager d’Allah (s) sorti alors de sa tente, il appela à l’attention de sa main trois fois, ensuite il prit la main de Ali puis il a dit : « Pour celui dont je suis le mawla, Ali est également son mawla - من كنت مولاه فعلي مولاه »
Dhahabi dit : « Ce hadith est HASSAN, EXTREMEMENT ELEVE et son contenu (matn) est « Moutawatir », notoire, consécutif, célèbre, abondant … » هذا حديث حسن عال جدا، ومتنه فمتواتر
En commentaire : Le hadith est SAHIH

Le hadith notoire « moutawatir »
C’est le hadith rapporté par un grand nombre de transmetteurs, dont la raison veut qu’il soit impossible qu’ils conviennent tous d’un mensonge et ce, à chaque maillon de la chaîne des transmetteurs, du début à la fin de la chaîne.
Le hadith « moutawatir » est transmis par un si grand nombre de personnes que la raison exclut toute erreur ou toute possibilité de convenir d’un mensonge, du fait, par exemple, qu’elles soient de régions différentes, de métiers différents, de milieux différents, sans être sous l’effet d’une même passion ou localisées dans un même endroit, ni sous l’influence d’une autorité qui les aurait rassemblées pour transmettre une information.

Jallal-Din Suyouti - Qatf al-Azhar al-Mutanathara fi al-Akhbar al-Mutawatirah قطف الأزهار المتناثرة في الأخبار المتواترة - السيوطي
Le hadith : « Pour celui dont je suis le mawla Ali est également son mawla »
 « من كنت مولاه فهذا علي مولاه »

Les rapporteurs : 1) Zayd Ibn Arqam ; 2) Ali ; 3) Abi Ayoub Al-Ansari ; 4) Omar ; 5) Dhi Mur, 6) Abi Hourayra ; 7) Talha ; 8) Ammar ; 9) Ibn Abbas ; 10) Bouraydah ; 11) Ibn Omar ;
12) Malik Ibn Al-Hawrith ; 13) Habch Ibn Jundab ; 14) Jarir ; 15) Sa’d Ibn Abi Waqass ;
16) Abi Sa’id Al-Khudri ; 17) Anas Ibn Malik.
18) Junda’ Al-Ansari ; 19) Omar Ibn Abdulaziz ; 20) Qays Ibn Thabit ; 21) Habib Ibn Badil Ibn Waraqa ; 22) Yazid Abu Zayd Ibn Sharahbeel Al-Ansari.  

Je rappelle les propos du nassibi Ibn Taymiya qui dit : Et concernant cette parole : « Pour celui dont je suis le mawla, Ali est également son mawla » « من كنت مولاه فعلي مولاه » cette parole n’est pas rapporté dans le sahih (Bukhari et Muslim,) cependant les savants l’ont rapporté mais les gens se sont opposés à son authenticité, il a été rapporté de Bukhari et Ibrahim Al-Harbi et la majorité des gens du savoir du hadith, l’ont fortement dénigré et affaiblit et il a été rapporté d’Ahmad Ibn Hanbal, qu’il l’a jugé HASSAN et aussi Tirmidhi l’a jugé HASSAN … 

 


Ibn Hajar al-Haytami - Al-Minah al-Makiya fi Sharfi Hamziyah
Ibn Hajar al-Haytami dit : « Ismaël Al-Qadhi, An-Nassa’i et ainsi qu’Abu Ali An-Nissaburi ont dit : « Il n’a été rapporté concernant les mérites d’aucun parmi les compagnons par des chaînes de transmission qui soient authentiques (SAHIH) ou bonnes (HASSAN) autant qu’il a été rapporté concernant les mérites de Ali (as). Et ce qui est authentique parmi ceux-ci : Allah (awj) l’aime et le Messager d’Allah (s) l’aime également … 
وقال إسماعيل القاضي والنسائي وأبو علي النيسابوري: لم يرد في حق أحد من الصحابة بأسانيد الصحاح الحسان أكثر ما ورد في حق علي، فمن ذلك ما صح: أن الله تعالى يحبه وأن رسول الله صلى الله عليه وسلم يحبه
Le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) à dit :
«  Celui pour qui je suis le mawla, Ali est aussi son mawla. Ô Allah sois l’allié de celui qui est son allié et sois l’ennemi de celui qui est son ennemi » a été rapporté par trente compagnons.
وإنه قال: من كنت مولاه فعلي مولاه، أللهم وال من والاه، وعاد من عاداه، رواه ثلاثون صحابيا

Pour rappel voici ce qu’Ibn Taymiya dit dans son livre Minhaj As-Sunnah à propos de ce hadith avec ce qu’il qualifie d’«ajout» et qui pourtant à été rapporté par au moins trente (30) compagnons.
« Et concernant cet ajout « Ô Allah sois l’allié de celui qui le prend pour allié et sois l’ennemi de celui qui le prends pour ennemi » il ne fait aucun doute que c’est un mensonge… »
Ibn Kathir – Al-Bidaya wa Nihaya
Ibn Kathir dit : « Et notre cheikh Dhahabi dit … « Le début du hadith (Celui pour qui je suis le mawla, Ali est aussi son mawla) est MOUTAWATTIR, il est certain (يَقِين) que le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) à dit cela au sujet de Ali (as). Et en ce qui concerne : « Ô Allah sois l’allié de celui qui est son allié … ». Cet ajout est FORT au regard de ses chaines de transmissions… »

Ibn Taymiya dit : Et concernant cette parole : « Pour celui dont je suis le mawla, Ali est également son mawla » « من كنت مولاه فعلي مولاه » cette parole n’est pas rapportée dans les Sihah (Bukhari et Muslim), cependant les savants l’ont rapportée mais les gens se sont opposé sur son authenticité, il a été rapporté d’après Bukhari et Ibrahim Al-Harbi et la majorité des gens du savoir du hadith, qu’ils l’ont fortement critiquée et affaiblis et il a été rapporté d’après Ahmad Ibn Hanbal, qu’il l’a jugé bon (Hassan) et Tirmidhi l’a jugé bon aussi.
Cependant Dhahabi affirme que cette parole : « Pour celui dont je suis le mawla, Ali est également son mawla » « من كنت مولاه فعلي مولاه » est moutawattir, et de façon certaine (يَقِين). Donc assurément Ibn Taymiya est un menteur et un négateur.  

Al-Albani - Silsilat al-Ahadith al-Sahiha (page 330 à 344)
1750 – « Celui pour qui je suis le mawla, Ali est aussi son mawla, Ô Allah sois l’allié de celui qui est son allié et l’ennemi de celui qui est son ennemi »

Al-Albani dit : « Ce hadith a été rapporté par : Zayd Ibn Arqam, Sa’d Ibn Abi Waqass, Burayda Ibn Al-Hassib, Ali Ibn Abi Talib, Abi Ayoub Al-Ansari, Al-Bara Ibn ‘Azib, Abdullah Ibn Abbas, Anas Ibn Malik, Abi Sa’id Al-Khudri, Abi Hourayra.

1) Le hadith de Zayd (Ibn Arqam) possède 5 voies (chaines de transmission)
2) Sa’d Ibn Abi Waqass possède 3 voies (chaines de transmission)   
3) Burayda Ibn Al-Hassib possède 3 voies (chaines de transmission)   
4) Ali Ibn Abi Talib possède 9 voies (chaines de transmission)
5) Abi Ayoub Al-Ansari a rapporté de lui Yarah Ibn Al-Harith (1 voie) (chaines de transmission)
6) Al-Bara Ibn ‘Azib a rapporté de lui ‘Ady Ibn Thabit (1 voie) (chaines de transmission)
7) Ibn Abbas a rapporté de lui Amru Ibn Maymoun sans l’ajout (1 voie)
8 ; 9 ; 10) Anas Ibn Malik, Abi Sa’id Al-Khudri, Abi Hourayra 3x1 voie (chaînes de transmission)

Ce qui signifie que ce hadith : « Celui pour qui je suis le mawla, Ali est aussi son mawla » avec ce qu’Ibn Taymiya qualifie d’« ajout» : « Ô Allah sois l’allié de celui qui est son allié et sois l’ennemi de celui qui est son ennemi » est bien moutawattir. De plus Al-Albani confirme que certaines chaînes de transmission sont authentiques selon les conditions de Bukhari et Muslim.





Le hadith Moutawatir : « من كنت مولاه فهذا علي مولاه » est authentique selon les conditions de Bukhari et Muslim

Ibn Abi ‘Assim – Kitab As-Sunnah
D’après Burayda qui dit : Le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) a dit :
« Pour celui dont je suis le Mawla Ali est également son Mawla »
La chaîne de transmission est SAHIH. Les rapporteurs sont ceux du Sahih (Sahih Bukhari et Sahih Muslim)

D’après Zayd Ibn Arqam qui dit : Le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) a dit : « Pour celui dont je suis le Mawla Ali est également son Mawla »
La chaîne de transmission est SAHIH. Les rapporteurs sont ceux des cheikheyn (Bukhari et Muslim)

Voici la preuve que ce hadith est Authentique selon les conditions d’authentification de Bukhari et Muslim. Dans ce cas comment les frères sunnites peuvent-ils justifier, que ni Bukhari, ni Muslim n’ont rapportés ce hadith authentique et notoire (moutawattir) qui plus est ?
La réponse est très simple, c’est parce que Bukhari et Muslim ont parfaitement compris la signification des  des propos du Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) : « Pour celui dont je suis le Mawla Ali est également son Mawla » dans le sens : « Pour celui dont je suis le Maître Ali est également son Maître »

Al-Maqdissi – Al-Ahadith Al-Mukhtar (les Hadiths sélectionnés)
Mise en avant d’une sélection de hadiths parmi ceux qui n’ont pas été rapportés ni par Bukhari ni par Muslim dans leurs Sahih
 
Dhahabi : Siyar A’lam Nubala (سير أعلام النبلاء ) volume 23 page 126
Dhiya Al-Maqdissi : Muhammed ibn Abdulwahad ibn Ahmad ibn Abdularahman ibn Ismâ’îl ibn Manssur, Le Cheikh, l’Imam, le Hafiz, le modèle…
الضياء المقدسي 
محمد بن عبد الواحد بن أحمد بن عبد الرحمن بن إسماعيل بن منصور، الشيخ الإمام الحافظ القدوة المحقق المجود الحجة بقية السلف ضياء الدين أبو عبد الله السعدي المقدسي الجماعيلي ثم الدمشقي الصالحي الحنبلي صاحب التصانيف والرحلة الواسعة
Hadith 479 - D’après  Sa’id Ibn Wahb qui dit : « Ali (as) adjura les gens, alors six homme ou cinq des compagnons du Prophète (paix sur lui et sa famille) se sont levé pour témoigner qu’ils ont entendu le Messager d’Allah (s) dire : « Pour celui dont je suis le Maitre alors Ali est également son Maître » 
Commentaire : la chaîne de transmission est SAHIH

Hadith 481 - D’après Sa’id Ibn Wahb qui dit : « Ali (as) adjura tout ceux qui ont entendu le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) le jour de Ghadir Khum proclamer : « Allah (awj) est mont Maitre et moi je suis le Maitre des croyants. Pour celui dont je suis le Maitre, Ali est également son Maitre. Ô allah sois l’allié de clui qui est son allié et l’ennemi de celui qui est son ennemi et soutien celui qui le soutient ».
Sa’id a dit : « Alors six personnes ce sont levées de mon côté ». Et Zayd Ibn Yathi’ a dit : « Et de mon côté six personnes également se sont levées  
Commentaire : La chaîne de transmission est SAHIH
Al-Darqutni s’est questionné à propos du hadith est a conclu : Le hadith a été rapporté par Al-A’mach, Shu’ba et Israïl d’après Abi ishaq d’après Sa’id Ibn Wahb d’après Ali (as) … »
Il ajoute : « un hadith similaire à celui-ci a été rapporté par Abdulrahman Ibn Abi Layl d’après Ali (as)

 
Al-Hakim – Al-Mustadrak (volume 3 page 613)
D’après Zayd Ibn Arqam qui dit : « De retour du  pèlerinage d’adieux, le Messager d'Allah (paix sur lui et sa famille) s'arrêta à un endroit nommé Ghadir Khum et nous a ordonné de nettoyer, en ce jour de chaleur accablante Le Messager d'Allah (s) loua et glorifia Allah (awj) ensuite il a dit : « Ô les gens … j’ai été appelé et je vais bientôt répondre à cet appel (pour sa mort), et je vous laisse ce à quoi si vous en saisissez, vous ne vous égarerez jamais après moi, le Livre d’Allah (awj) (hadith Thaqalayn) » et ensuite il s’est levé en prenant la main de Ali, il dit : « Ô les gens qui à plus de droit sur vos propre personne plus que vous en avez sur vous-même ? » ils répondirent Allah et son Messager  savent mieux » [N’ai-je pas Autorité sur vous plus que vous en avez sur vous-même ?] - Oui répondirent-ils, puis il dit « Pour celui dont je suis le mawla Ali est également son Mawla ».
أخبرني محمد بن علي الشيباني بالكوفة ثنا أحمد بن حازم الغفاري ثنا أبو نعيم ثنا كامل أبو العلاء قال سمعت حبيب بن أبي ثابت يخبر عن يحيي بن جعدة عن زيد بن أرقم رضي الله عنه قال خرجنا مع رسول الله صلي الله عليه و سلم حتي انتهينا إلي غدير خم فأمر بروح فكسح في يوم ما أتي علينا يوم كان أشد حرا منه فحمد الله وأثني عليه وقال يا أيها الناس أنه لم يبعث نبي قط إلا ما عاش نصف ما عاش الذي كان قبله وإني أوشك أن أدعي فأجيب وإني تارك فيكم ما لن تضلوا بعده كتاب الله عز وجل ثم قام فأخذ بيد علي رضي الله عنه فقال يا أيها الناس من أولي بكم من أنفسكم قالوا الله ورسوله أعلم ألست أولي بكم من أنفسكم قالوا بلي قال من كنت مولاه فعلي مولاه
Al-Hakim dit : Ce hadith est SAHIH de par sa chaîne de transmission mais ils (Bukhari et Muslim) ne l’ont pas rapportés - Dhahabi confirme et dit également dans Al-Talkhis : SAHIH

Donc le hadith Al-Ghadir avec les termes « pour suis dont je suis le Maitre Ali est également son Maitre » et bien authentique selon les conditions d’authentification de Bukhari et Muslim et ceux-ci ont choisit d’ignoer ce hadirh et de ne pas le rapporter dans ce qu’ils considèrent authentique pourquoi ?

Sahih Al-Bukhari
Hadith 3504 et 3512 - D’après Abu Hourayra qui rapporte : « Le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) à dit : « Les Quraych, les Ansar, les Juhayna, les Muzayna, les Aslam, les Ghifar et les Ashja’ sont mes auxiliaires, ils n’ont d’autres MAITRES qu’Allah (awj) et son Messager (s). »
عن أبي هريرة رضي الله عنه قال قال النبي صلى الله عليه وسلم قريش والأنصار وجهينة ومزينة وأسلم وغفار وأشجع موالي ليس لهم مولى دون الله ورسوله

Sahih Muslim
D’après Abu Ayoub qui dit : « Le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) à dit : « Les Ansar, les Muzayna, les Juhayna, les Ghifar et les Ashja’ et les descendants des Bani Abdullah sont mes alliés d’entre tous les gens, et ils n’ont d’autres maîtres, protecteurs qu’Allah (awj) et son Messager (s). »
عَنْ أَبِي أَيُّوبَ، قَالَ: قَالَ رَسُولُ اللهِ صَلَّى اللهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ: الْأَنْصَارُ، وَمُزَيْنَةُ، وَجُهَيْنَةُ، وَغِفَارُ، وَأَشْجَعُ، وَمَنْ كَانَ مِنْ بَنِي عَبْدِ اللهِ، مَوَالِيَّ دُونَ النَّاسِ، وَاللهُ وَرَسُولُهُ مَوْلَاهُمْ

D’après Abu Hourayra qui rapporte : « Le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) à dit : « Les Quraych, les Ansar, les Muzayna, les Juhayna, les Aslam, les Ghifar et les Ashja’ sont mes alliés, ils n’ont d’autres MAITRES qu’Allah (awj) et son Messager (s). »
عَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُ، قَالَ : قَالَ النَّبِيُّ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ : قُرَيْشٌ، وَالأَنْصَارُ، وَجُهَيْنَةُ، وَمُزَيْنَةُ، وَأَسْلَمُ، وَغِفَارُ، وَأَشْجَعُ مَوَالِيَّ لَيْسَ لَهُمْ مَوْلًى دُونَ اللَّهِ وَرَسُولِهِ

Si Bukhari et Muslim n’ont pas rapporté le hadith « Pour celui dont je suis le mawla, Ali est également son Mawla » c’est parce qu’ils connaissaient parfaitement que le sens du mot « mawla » est celui de « l’autorité » comme dans le cas de ces hadiths rappotés ici. Lorsqu’ils rapportent un hadith qui dit, qu’ils n’ont d’autres Maîtres hormis Allah (awj) et son Messager (s) « لَيْسَ لَهُمْ مَوْلًى دُونَ اللَّهِ وَرَسُولِهِ » comment voulez-vous qu’ils rapportent un hadith dont il savent qu’il à pour sens : « Pour suis dont je suis le Maitre Ali est également son Maitre » tout en sachant qu’avant de dire cela il a dit : « Allah est mon maitre et moi j’ai (priorité, autorité, droit) sur tout les croyants. » « إِنَّ اللَّهَ عَزَّ وَجَلَّ مَوْلايَ, وَأَنَا وَلِيُّ كُلِّ مُؤْمِنٍ ». Voir la version de Tahawi que j’ai rapporté en début de cet article.

Sahih Al-Bukhari
Le Sahih d’Al-Bukhari (Arabe - Français) – volume 2, page 733
Editeur : Maison d'Ennour

Voici le scan du hadith 3512 de la page 733 de cette édition :

Sahih Muslim


Mushaf Al-Madinah An-Nabawiyyah
Sourate La vache - Verset 286
« Allah n'impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité. Elle sera récompensée du bien qu'elle aura fait, punie du mal qu'elle aura fait. Seigneur, ne nous châtie pas s'il nous arrive d'oublier ou de commettre une erreur. Seigneur! Ne nous charge pas d'un fardeau lourd comme Tu as chargé ceux qui vécurent avant nous. Seigneur! Ne nous impose pas ce que nous ne pouvons supporter, efface nos fautes, pardonne-nous et fais nous miséricorde. Tu es Notre Maître, accorde-nous donc la victoire sur les peuples infidèles »
لَا يُكَلِّفُ اللَّهُ نَفْسًا إِلَّا وُسْعَهَا لَهَا مَا كَسَبَتْ وَعَلَيْهَا مَا اكْتَسَبَتْ رَبَّنَا لَا تُؤَاخِذْنَا إِن نَّسِينَا أَوْ أَخْطَأْنَا رَبَّنَا وَلَا تَحْمِلْ عَلَيْنَا إِصْرًا كَمَا حَمَلْتَهُ عَلَى الَّذِينَ مِن قَبْلِنَا رَبَّنَا وَلَا تُحَمِّلْنَا مَا لَا طَاقَةَ لَنَا بِهِ وَاعْفُ عَنَّا وَاغْفِرْ لَنَا وَارْحَمْنَا أَنتَ مَوْلَانَا فَانصُرْنَا عَلَى الْقَوْمِ الْكَافِرِينَ

Dans cette édition du Coran imprimé et distribué par l’Arabie Saoudite au nom du roi Fahd, les termes en arabe dans ce verset : « anta mawlana / أَنتَ مَوْلَانَا » ont été traduit en français par « Tu es Notre Maître »  par conséquent ma traduction est tout à fait conforme : « Les Quraych, les Ansar, les Muzayna, les Juhayna, les Aslam, les Ghifar et les Ashja’ sont mes alliés, ils n’ont d’autres MAITRES qu’Allah (awj) et son Messager (s) ». Ce qui explique pourquoi ni Muslim ni Bukhari n’ont pas voulu rapporté le hadith notoire (moutawatir) « man Kuntu Mawlah fa Aliyun Mawlah » «من كنت مولاه فعلي مولاه » pourtant rapporté par d’autres savants dont justement la chaine de transmission est conforme aux conditions d’authentification de Bukhari et Muslim
Sourate La vache  Verset 286
Tu es Notre Maître, accorde-nous donc la victoire sur les peuples infidèles
أَنتَ مَوْلَانَا فَانصُرْنَا عَلَى الْقَوْمِ الْكَافِرِينَ
Il y a d’autre verset dans le Coran qui selon le contexte signifie « maitre » par exemple :
Ils sont ensuite ramenés vers Allah, leur vrai Maître. C´est à Lui qu´appartient le jugement et Il est le plus prompt des juges. Sourate Les Bestiaux - Verset 62
ثُمَّ رُدُّوا إِلَى اللَّهِ مَوْلَاهُمُ الْحَقِّ أَلَا لَهُ الْحُكْمُ وَهُوَ أَسْرَعُ الْحَاسِبِينَ
Tu es Notre Maître, accorde-nous donc la victoire sur les peuples infidèles Sourate La vache - Verset 286
أَنتَ مَوْلَانَا فَانصُرْنَا عَلَى الْقَوْمِ الْكَافِرِينَ
 « Mais c´est Allah votre Maître. Il est meilleur des secoureurs » Sourate La Famille Imran - Verset 150 :
بَلِ اللَّهُ مَوْلَاكُمْ وَهُوَ خَيْرُ النَّاصِرِينَ
Et s´ils tournent le dos, sachez alors qu´Allah est votre Maître. Quel excellent Maître et quel excellent Protecteur! Sourate Le Butin - Verset 40
وَإِن تَوَلَّوْا فَاعْلَمُوا أَنَّ اللَّهَ مَوْلَاكُمْ نِعْمَ الْمَوْلَى وَنِعْمَ النَّصِيرُ
Dans tous ces versets et bien d’autres encore, nous constatons que le mot « mawla » à bien pour sens « maitre » donc les compagnons connaissaient parfaitement bien le sens de ce mot.

Al-Hakim – Al-Mustadrak
Ibrahim Ibn Ya’qoub a dit : « j’ai rencontré Hujr ibn ‘Ady pendant l’époque pré-islamique (jahiliya) durant laquelle il a bu du sang, puis il est devenu le compagnons du Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) et il a entendu de lui. Il a combattu au coté de Ali Ibn Abi Talib (as) durant les batailles du Chameau (contre Aicha) et Siffin (contre Mu’awiya), et il a combattu sous l’autorité de Ali (as). »
سمعت إبراهيم بن يعقوب يقول: قد أَدْرَكَ حجرُ بن عدي الجاهليةَ وأَكَلَ الدمَ فيها، ثم صَحِبَ رسولَ الله صلى الله عليه وسلم وسمع منه. وشهد مع علي بن أبي طالب رضي الله عنه الجمل وصفين، وقُتل في موالاة علي

Dhahabi dit à propos de Hurj ibn Ady Siyar A’lam Nubala volume 3, page 462,463 
Il était noble, un chef militaire obéissant, il faisait partie des chiites de Ali (as) il a combattu a Siffin en tant que commandant militaire  
وكان شريفا ، أميرا مطاعا ، أمارا بالمعروف ، مقدما على الإنكار ، من شيعة علي - رضي الله عنهما - شهد صفين أميرا ، وكان ذا صلاح وتعبد


Nous constatons que cette phrase en arabe : « وقتل في موالاة على » à bien pour sens « et il a combattu sous l’autorité de Ali (as) ».  
Pour information Hurj ibn ‘Ady à été par la suite assassiné par Mu’awiya.

Ibn Taymiya – Majmu’ al-Fatawa
Ibn Taymiya dit : « Concernant cette parole : « Pour celui dont je suis le mawla Ali est également son mawla » parmi les savants du hadith il y en a qui l’ont critiqué comme Al-Bukhari et d’autres et d’autres qui l’ont considéré comme étant bon … »    

Ibn Taymiya prétend que la majorité des savants dans la science du hadith ont critiqué donc rejeté ce hadith et d’autres le considèrent comme étant bon, mais ce qui retient l’attention c’est le fait que parmi ceux qui ont rejeté ce hadith nous avons Al-Bukhari.
Pour quelle raison Al-Bukhari a-t-il rejeté un hadith authentique et surtout Moutawatir, pourtant d’après  l’interprétation sunnite n’a vocation qu’à montrer la proximité, l’amitié de Ali vis-à-vis des croyants ?
Sauf si Al-Bukhari savait pertinemment que le sens des propos du Prophète (paix sur lui et sa famille) est l’autorité :  « Pour celui dont je suis le maître (mawla) Ali est également son maître (mawla) ». Donc ce cas, nous comprenons pourquoi Al-Bukhari a rejeté ce hadith.


Les Versets de la Wilayah (l’Autorité)

Ibn Taymiya – Majmu’ al-Fatawa
Ibn Taymiya dit : « Il est obligatoire de savoir que la Wilayah (l’Autorité) de commander les gens fait partie des plus grandes obligations de la religion ; Certes la religion ne peut-être établie que par elle (la wilayah)…
Puis Ibn Taymiya rapporte le hadith suivant : Le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) a dit : « Si trois personnes voyagent ensemble, l’une des trois personnes doit prendre le commandement (autorité) » …    
يجب أن يعرف أن ولاية أمر الناس من أعظم واجبات الدين بل لا قيام للدين إلا بها، فإن بني آدم لا تتم مصلحتهم إلا بالاجتماع لحاجة بعضهم إلى بعض، ولا بد لهم عند الاجتماع من رأس، حتى قال النبي صلى الله عليه وسلم { إذا خرج ثلاثة في سفر فليؤمروا أحدهم }، رواه أبو داود، من حديث أبي سعيد وأبي هريرة

Puisque la Wilayah, en d’autre terme le Khalifat, l’Imamat fait partie des plus grandes obligations de la religion, est-il acceptable de prétendre que le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) ait quitté ce bas-monde sans désigner son successeur, un Wali, un Calife, un Imam pour les gens après lui ? Après avoir lutté pour établir la religion d’Allah (awj) est-il acceptable de croire que le Prophète (s) a laissé sa communauté, sans désigner celui qu’il aura jugé le plus compétant pour la diriger et la guider ?
N’y a-t-il pas une contradiction avec ce que le Prophète (s) dit lui-même à savoir si seulement trois personnes voyage ensemble l’un des trois doit obligatoirement prendre le commandement sur les deux autres, que dire alors de toute sa communauté ?
Nous savons que les Ansars ont été les premier à vouloir s’emparer de la Wilayah, le jour même de la mort du Prophète (s), ils se sont réunit à la Saqifa pour se disputer le pouvoir, qui est finalement tomber entre les mains d’Abu Bakr, qui lui-même avant sa mort a désigné Omar et qui à son tour a désigné un comités pour choisir un Khalif, toutes ces personnes se sont « inquiétés » de la Wilayah mais pas le Prophète (s) ?


Ibn Taymiya – As-Siyasa Ash-Shar’iyya
Ibn Taymiya dit : « La Wilayah (l’Autorité) de commander les gens fait partie des plus grandes obligations de la religion ; Certe la religion ne peut-être complète que par elle (la wilayah)…
Puis Ibn Taymiya rapporte le hadith suivant :  « Le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) a dit : « Si trois personnes voyagent ensemble, l’une des trois personnes doit prendre le commandement (autorité) » …    
ولاية أمر الناس من أعظم واجبات وبها تمام الدين والدنيا ولا تمام للدين والدنيا إلا بها


Al-Suyouti - Dhur Al-Manthur
Sourate 5. La Table Servie, verset 55 :
« Vous n'avez pas de Maître en dehors d'Allah et de Son Prophète, et de ceux qui croient : ceux qui s'acquittent de la Prière, ceux qui font l'aumône tout en s'inclinant humblement.
إِنَّمَا وَلِيُّكُمُ ٱللَّهُ وَرَسُولُهُۥ وَٱلَّذِينَ ءَامَنُوا۟ ٱلَّذِينَ يُقِيمُونَ ٱلصَّلَوٰةَ وَيُؤْتُونَ ٱلزَّكَوٰةَ وَهُمْ رَٰكِعُونَ
‘Atiya ibn Sa’id dit : « Ce verset a été révélé concernant Ubada ibn as-Samit « Vous n'avez pas de Maître en dehors d'Allah et de Son Prophète »

D’après Ibn Abbas qui dit : « Ali a fait don de sa bague alors qu’il était incliné dans sa prière, alors le Prophète (s) dit au pauvre qui t’a donné cette bague, il répondit : « C’est cette personne qui est incliné » alors Allah (awj) a révélé : « Vous n'avez pas de Maître en dehors d'Allah et de Son Prophète »

D’après Ibn Abbas qui dit à propos de cette parole d’Allah (awj) « Vous n'avez pas de Maître en dehors d'Allah et de Son Prophète » que ce verset a été révélé concernant Ali Ibn Abi Talib.

D’après Ammar Ibn Yassir qui dit : « Un pauvre se tenait debout à côté de Ali Ibn Abi Talib (s) alors que celui-ci était en pleine prosternation dans sa prière, il retira sa bague puis la donna au pauvre, il alla trouver le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) et l’en informa, puis ce verset à été révélé sur le Prophète (s) : « Vous n'avez pas de Maître en dehors d'Allah et de Son Prophète, et de ceux qui croient : ceux qui s'acquittent de la Prière, ceux qui font l'aumône tout en s'inclinant humblement ». le Prophète (s) récita ce verset à ses compagnons ensuite ila dit : « Celui dont je suis le maître, Ali est également son maître, ô Allah soi l’allié de celui qui est son allié et l’ennemi de celui qui est son ennemi »  

 D’après Ali Ibn Abi Talib qui dit : « Ce verset a été révélé dans la demeure du Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) « Vous n'avez pas de Maître en dehors d'Allah et de Son Prophète, et de ceux qui croient … », alors le Messager d’Allah (s) sorti et entra dans la  mosquée, et les gens y priaient, il y avait ceux qui étaient inclinés, ou prosternés, ou debout, il dit au pauvre : « Est ce que quelqu’un t’a donné quelque chose ? ». il lui répondit : « Non, excepté cette personne Ali ibn Abi Talib qui m’a donné sa bague tout en étant incliné »

D’après Mujahid qui a dit concernant ce verset : « Vous n'avez pas de Maître en dehors d'Allah et de Son Prophète » que cela a été révélé concernant Ali Ibn Abi Talib (as) qui donna la zakat tout en étant incliné dans sa prière.

Ibn Jarir (Tabari) rapporte d’après As-Saadi d’après ‘Utba Ibn Abi Hakim un récit similaire

D’après Ibn Abbas qui dit : « Le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) sorti vers la mosquée, et les gens y priaient, il y avait ceux qui étaient inclinés, ou prosternés, ou debout, et ceux qui se relèvent, lorsqu’un pauvre entra il demanda la charité, puis le Prophète (s) entra et lui dit : « Est ce que quelqu’un t’a donné quelque chose ? » « Oui » répondit-il, « Qui ? » il lui dit : « C’est cette homme qui est debout » le Prophète (s) lui dit :  dans quelle circonstance te l’a-t-il donné ? il dit : « il était incliné » et cette personne c’était Ali Ibn Abi Talib, alors le Messager d’Allah à fait le takbir (Allahu Akbar) et dit : « Et quiconque prend pour alliés Allah, Son messager et les croyants, [réussira] car c´est le parti d´Allah qui sera victorieux. s5.v56 »

D’après Abi Rafi’ qui dit : « je suis entré chez le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) alors qu’il dormait ou qu’il était en train de recevoir une révélation … jusqu’à ce qu’il dise : « Le Prophète (s) a dit : « Vous n'avez pas de Maître en dehors d'Allah et de Son Prophète, et de ceux qui croient : ceux qui s'acquittent de la Prière, ceux qui font l'aumône tout en s'inclinant humblement », Louange à Allah (awj) qui a accompli sa grâce pour Ali et félicitations à Ali d’avoir été favorisé par Allah (awj). »

D’après Ibn Abbas qui dit à propos de cette parole d’Allah (awj) « Vous n'avez pas de Maître en dehors d'Allah et de Son Prophète et de ceux qui croient … » que ce verset a été révélé concernant ceux qui croient et Ali Ibn Abi Talib est le premier d’entre eux. »
 


Al-Suyouti – Asbab Al-Nouzoul
D’après Ammar Ibn Yassir qui raconte : « Un demandeur s’est tenu debout auprès de Ali Ibn Abi Talib (as) pendant qu’il était en prosternation, qui a alors retiré sa bague pour la lui donner, puis Allah (awj) a révélé ce verset : «Vous n'avez pas de Maître en dehors d'Allah et de Son Prophète »

D’après Ibn Abbas à propos de ce verset : «Vous n'avez pas de Maître en dehors d'Allah et de Son Prophète », il dit : « Il a été révélé à propos de Ali Ibn Abi Talib (as) ». Le même récit a été rapporté par ibn Mardawayh également d’après Ibn Abbas mais par une autre voie, mais aussi d’après Ali. Il a été rapporté par Ibn Jarir d’après Mujahid et Ibn Hatim d’après Salama Ibn Kahil a également rapporté le même récit, et tous ces témoignages se renforcent les uns avec les autres.  

Ibn Abi Hatim – Tafsir Al-Qu’an Al-‘Adhim
Concernant la Sourate 5 : La table servie - verset 55 
«Vous n'avez pas de Maître en dehors d'Allah et de Son Prophète, et de ceux qui croient : ceux qui s'acquittent de la Prière ceux qui font l'aumône tout en s'inclinant humblement»

En ce qui concerne cette parole d’Allah (awj) : « Et de ceux qui croient » :
- D’après Abu Ja’far Muhamed Ibn Ali  à propos de ce verset : « Vous n'avez pas de Maître en dehors d'Allah et de Son Prophète, et de ceux qui croient » il dit : « Ce verset a été révélé à propos de Ali (as), Ali (as), fait partie de ceux qui croient. »
- D’après Al-Sadi qui dit concenrnant ce verset : « Vous n'avez pas de Maître en dehors d'Allah et de Son Prophète, et de ceux qui croient » « Ce sont les croyants et Ali (as) est parmi eux. »
- D’après ‘Uqayba Ibn Abi Hakim à propos de ce verset : « Vous n'avez pas de Maître en dehors d'Allah et de Son Prophète, et de ceux qui croient » il dit : « Ceux qui croient » c’est Ali Ibn Abi Talib (as) »

En ce qui concerne cette parole : « Ceux qui font l'aumône tout en s'inclinant … »
D’après Salma ibn kahil qui dit : « Ali (as) a fait don de sa bague pendant qu’il était en position d’inclinaison (dans la prière), alors ce verset a été révélé : « Vous n'avez pas de Maître en dehors d'Allah et de Son Prophète, et de ceux qui croient : ceux qui s'acquittent de la Prière ceux qui font l'aumône tout en s'inclinant humblement »

Tafsir As-Saadi Al-Kabir
« Vous n'avez pas de Maître en dehors d'Allah et de Son Prophète, et de ceux qui croient : ceux qui s'acquittent de la Prière, ceux qui font l'aumône tout en s'inclinant humblement ».
As-Saadi a explique : « Et Allah (awj) les a informés qui sont leurs Wali (maîtres), cela concerne l’ensemble des croyants MAIS, (la vraie raison de la révélation), cela concerne Ali Ibn Abi Talib, lorsqu’il était en prosternation dans la mosquée et quelqu’un lui a demandé (la zakat) alors il lui donné sa bague.

En effet, en terme d’exemplarité, ce verset concerne l’ensemble des croyants, cependant les circonstances de la révélation de ce verset concerne uniquement l’imam Ali (as). C’est lui le maître des croyants, qui a donné sa bague en guise de sadaqa à un pauvre durant sa prière.

Dhahabi – Siyar A’lam Nubala (volume 5 ; page 264)
Al-Saadi – السدي
Ismaïl ibn Abdulrahmane ibn abi Karima L’imam, celui qui interprète le Coran (mufassir) 
إسماعيل بن عبد الرحمن بن أبي كريمة الإمام المفسر أبو محمد الحجازي ثم الكوفي الأعور السدي
Nissai dit : il est correcte dans le hadith, Ibn Ma’in dit : il n’y a pas de mal en lui, Ahmad ibn hanbal dit :
Il est digne de confiance, et parfois il raccourcis les hadiths.
قال النسائي : صالح الحديث ، وقال يحيى بن سعيد القطان : لا بأس به ، وقال أحمد بن حنبل : ثقة ، وقال مرة : مقرب الحديث
Dhahabi dit : il n’y a personne excepté un ignorant qui soit plus connaisseur du Coran que lui, et Ismaïl ibn abi Khalid (grand savant sunnite) a dit : Al-Saadi était plus savant que al-Chu’bi en matière du Coran
قلت : ما أحد إلا وما جهل من علم القرآن أكثر مما علم ، وقد قال إسماعيل بن أبي خالد : كان السدي أعلم بالقرآن من الشعبي

Tabarani - Majmu’ Al-Awsat
D’après Ammar Ibn Yassir qui dit : « Un pauvre se tenait debout à côté de Ali Ibn Abi Talib (as) alors que celui-ci était en pleine prosternation dans sa prière, il retira sa bague puis la donna au pauvre, il alla trouver le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) et l’en informa, puis ce verset à été révélé sur le Prophète (s) : « Vous n'avez pas de Maître en dehors d'Allah et de Son Prophète, et de ceux qui croient : ceux qui s'acquittent de la Prière, ceux qui font l'aumône tout en s'inclinant humblement ». Le Prophète (s) récita ce verset et dit : « Pour celui dont je suis le maître, Ali est également son maître. Ô Allah sois l’allié de celui qui est son allié et l’ennemi de celui qui est son ennemi »  


Abi Nu’raym Al-Isbahani – Hilya Al-Awliya
Si le verset concerne Ali (as) uniquement, alors pourquoi Allah (awj) dit : « Ceux qui croient : ceux qui s'acquittent de la Prière, ceux qui font l'aumône tout en s'inclinant humblement » (au pluriel ?). Je laisse Ibn Abbas répondre, et je rajoute en plus de l’explication d’Ibn Abbas que si la phrase est au pluriel, c’est parce que cela concerne également les Imams après Ali (as). C’est eux les maîtres des croyants après le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille), comme l’atteste le hadith Ath-Thaqalayn « Je vous laisse le Coran et ma descendance les Ahlulbayt ».

Selon Ibn Abbas qui dit : « Jamais Allah (awj) n'a révélé les termes : « Ô vrais Croyants» sans que « Ali » y soit compris comme étant leur maître et leur chef. »

Ce qui signifie qu’à chaque fois qu’Allah (awj) utilise les termes « Ô les croyants. Ô vous qui croyez etc …» l’Imam Ali (as) est toujours considéré comme étant le maitre et le chef des croyants.

D’après Hudhayfa Ibn Al-Yamani, qui dit : « On a demandé : « Ô Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille), vas-tu désigner Ali (as) comme étant ton successeur ? » Il répondit : « Si je désigne Ali pour me succéder, vous le trouverez guidé et bien guidé, il vous fera entrer dans le droit chemin »
عَنْ حُذَيْفَةَ بْنِ الْيَمَانِ، قَالَ : قَالُوا : يَا رَسُولَ اللَّهِ ، أَلا تَسْتَخْلِفُ عَلِيًّا ؟ قَالَ : إِنْ تُوَلُّوا عَلِيًّا تَجِدُوهُ هَادِيًا مَهْدِيًّا، يَسْلُكُ بِكُمُ الطَّرِيقَ الْمُسْتَقِيمَ
Sourate L'ouverture (Al-Fatiha) - Verset 6 « Guide-nous dans le droit chemin » - « اهْدِنَا الصِّرَاطَ الْمُسْتَقِيمَ » 
Nous constatons que le mot «تَسْتَخْلِفُ » (succéder) est mis en corrélation avec le mot «تُوَلُّوا » (désigner un successeur). Dans ce cas-ci, c’est l’imam Ali (as) qui est le successeur du Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) pour guider sa oumma dans le droit chemin.


At-Taftazani - Sharh al-Maqasid fi ‘Ilm al-Kalam
Concernant ce verset : « Vous n'avez pas de Maître en dehors d'Allah et de Son Prophète, et de ceux qui croient : ceux qui s'acquittent de la Prière, ceux qui font l'aumône tout en s'inclinant humblement ».
إنما وليكم الله ورسوله والذين آمنوا الذين يقيمون الصلاة ويؤتون الزكاة وهم راكعون
At-Taftazani dit : « (Ce Verset) a été révélé par consensus des savant du tafsir (mufasirin) à propos de Ali Ibn Abi Talib qu’Allah l’agrée lorsqu’il donna sa bague à un pauvre alors qu’il était en pleine inclinaison dans sa prière ».
نزلت باتفاق المفسرين في علي بن أبي طالب رضي الله عنه حين أعطى السائل خاتمه وهو راكع في صلاته


Aḍhad al-din Abd al-Rahman al-Iji - al-Mawaqif fi ‘ilm al-Kalam - المواقف في علم الكلام - عضد الدين عبد الرحمن الإيجي
« Vous n'avez pas de Maître en dehors d'Allah et de Son Prophète, et de ceux qui croient : ceux qui s'acquittent de la Prière ceux qui font l'aumône tout en s'inclinant humblement»
إنما وليكم الله ورسوله والذين آمنوا الذين يقيمون الصلاة ويؤتون الزكاة وهم راكعون
« Et l’ensemble des imams du tafsir sont unanimes que le sens (du verset) concerne Ali ».
وأجمع أئمّة التفسير أنّ المراد علي

 
 
 


Al-jurjani - Charh al-Mawaqif (Volume 8, page 391)
« Les savants du tafsir sont unanimes sur le fait que le verset :
( إنما وليكم الله ورسوله والذين آمنوا الذين يقيمون الصلاة ويؤتون الزكاة وهم راكعون ) a été révélé a propos de Ali (as) lorsqu’il a donné sa bague (en aumône) a une personne (qui demandait l’aumône) pendant qu’il était en position d’inclinaison (dans sa prière) ».
أجمع أئمة التفسير على أنّ المراد بـ ( الذين يقيمون الصلاة ) إلى قوله تعالى ( وهم راكعون ) علي فإنه كان في الصلاة راكعاً فسأله سائل فأعطاه خاتمه فنزلت الآية


Ibn Taymiya – Minhaj as-sunnah An-Nabawiya
Concernant ce verset : « Vous n'avez pas de Maître en dehors d'Allah et de Son Prophète, et de ceux qui croient : ceux qui s'acquittent de la Prière, ceux qui font l'aumône tout en s'inclinant humblement ».
إنما وليكم الله ورسوله والذين آمنوا الذين يقيمون الصلاة ويؤتون الزكاة وهم راكعون

Ibn Taymiya dit : « Et certains menteurs ont forgé des récits calomnieux qui disent que ce verset a révélé à propos de Ali lorsqu’il a fait don de sa bague durant sa prière, et ceci est un mensonge à l’unanimité des gens du savoir... »   
Nous retrouvons encore une fois de plus le négateur ibn Taymiya qui rejette le fait que ce verset ai été révélé pour l’imam Ali (as) pourtant reconnu par une grande majorité des savants sunnites.


Les versets relatifs à l’évènement de Ghadir Khum

« Ô Messager, transmets ce qui t’a été descendu de la part de ton Seigneur. Si tu ne le faisais pas, alors tu n’aurais pas communiqué Son message »

Al-Wahidi an-Nisaburi - Asbab An-Nuzool : (Ibi Sa’id Al-Khudri)
Al Suyuti - Dur Al Manthur : (Ibi Sa’id Al-Khudri et Ibn Mas’oud et Abi Hurayra)
Fakhr Ar-Razi – Tafsir Al kabir : (Ibn Abbas, Al-Abra Ibn ‘Azb et Mohammed Ibn Ali)
Ibn Abi Hatim - Tahsir Al-Quran Al-‘Adhim (Abi Sa’id Al-Khudri)
Al-Tha’labi – Al-Kashf wa Al-Bayan (Ibn Abbas)
Al-Hasskani - Chawahed At-Tanzil (Abu Hurayra, Abi Ishaq Al-Humaydi, Ibn Abbas et Jabir Ibn Abdallah, Abdallah Ibn Abi Awfi, Hudhayfa Ibn Al-Yamani)
Makki Al-Khawarizmi – Al Manaqib (…)
Ibn Assakir  - Tarikh Madinat Dimashq (Abi Sa’id Al-Khudri)
Tafsir Al Quran, Ibn Kathir (Abi Sa’id Al-Khudri)
Al-Shawkani - Fathul Qadir (Ibn Abbas et Abi Sa’id Al-Khudri et l’imam Al-Baqir)
Tout ces rapporteurs prouvent que ce verset : « Ô Messager, transmets ce qui t’a été descendu de la part de ton Seigneur... » et ce verset : « Aujourd´hui, J´ai parachevé pour vous votre religion … » ont tous les deux été révélés le jour de Ghadir Khum pour Ali Ibn Abi Talib (as).

Al-Suyouti - Dhur Al-Manthur
D’après Abi Sa’id Al-Khudri, qui dit : « Ce verset a été révélé : « Ô Messager, transmets ce qui t’a été descendu de la part de ton Seigneur » La table servie, 67. Sur le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) à Ghadir Khum au sujet de Ali Ibn Abi Talib (as).

Selon Ibn Mas’oud qui dit : « Nous lisions à l’époque du Messager d’Allah (s) : {Ô Messager, transmets ce qui t’a été descendu de la part de ton Seigneur } Que Ali est le Maître des croyants {Si tu ne le faisais pas, alors tu n’aurais pas communiqué Son message. Et Allah te protégera des gens}


Fakhr Ar-Razi – Tafsir Al kabir
Concernant la parole d’Allah (awj) : « Ô Messager, transmets ce qui t’a été descendu de la part de ton Seigneur ». La table servie, verset 67.

Fakhr Al-Razi rapporte plusieurs récit et explications possible concernant les circonstances de la révélation de ce verset, parmi celle-ci il dit :
Ce verset a été révélé concernant les mérites de Ali ibn Abi Talib (as), et lorsque ce verset a été révélé le Prophète (paix sur lui et sa famille) a pris la main de Ali (as) et a proclamé : « Celui pour qui je suis le maitre, alors Ali est également son maître. Ô Allah sois l’allié de ses alliés et sois l’ennemi de ses ennemis », Omar est allé voir Ali (as) et lui a dit : « Félicitations ô Ali Ibn Abi Talib, tu es devenu mon maître et le maître de tous les croyants et croyantes ». Fakhr Al-Razi dit : « Et ce sont les propos d’Ibn Abbas, Al-Bara ibn ‘Azib et de Muhammad Ibn Ali »    


Ibn Abi Hatim - Tahsir Al-Quran Al-‘Adhim
Concernant la parole d’Allah (awj) : « Ô Messager, transmets ce qui t’a été descendu de la part de ton Seigneur ». La table servie, verset 67.

Selon Abi Sa’id Al-Khudri qui dit ce verset : « Ô Messager, transmets ce qui t’a été descendu de la part de ton Seigneur » a été révélé au sujet de Ali Ibn Abi Talib (as).

Al-Tha’labi – Al-Kashf wa Al-Bayan (Tafsir Al-Tha’labi)
Dhahabi - Siyar A’lam An-Nuballa سير أعلام النبلاء -  -  الذهبي
Al-Tha’labi – الثعلبي :
L’imam, le hafiz (connaisseur du Coran), le savant, le cheikh des commentateurs (tafsirs),… il était l’un des plus instruit dans la science…
الإمام الحافظ العلامة، شيخ التفسير، أبو إسحاق، أحمد بن محمد بن إبراهيم النيسابوري. كان أحد أوعية العلم

Et Abu Ja’far Muhamed Ibn Ali (as) dit à propos de la signification de cette parole : « Transmets ce qui t'est révélé ». C’est un mérite accordé à Ali Ibn Abi Talib (as), lorsque ce verset a été révélé le Prophète (paix sur lui et sa famille) a prit la main de Ali (paix sur lui) et il a dit : « Celui pour qui je suis le maître, Ali est également son maître »

D’après Al-Bara' ibn `Azib qui raconte : « J’étais avec le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) durant le pèlerinage de l’Adieu, lorsque nous nous sommes arrêtés à Ghadir Khum, ils ont prié ensemble … ensuite le Prophète (s) a prit la main de Ali (as) et il a dit : « Ne savez-vous pas que j’ai plus de droit sur les croyants plus qu’ils en n’ont sur eux même ? » - ils répondirent « Oui, ô Messager d’Allah ». Puis il a demandé : « N’ai-je pas autorité sur tous les croyants plus qu’ils n’ont autorité sur eux même ? » ils répondirent « Oui ô Messager d’Allah ». Puis il a annonça : « Celui pour qui je suis le maître, Ali est également son maître. Ô Allah sois l’allié de ses alliés et sois l’ennemi de ses ennemis ». Alors Omar après cela a dit à Ali : « Félicitation ô Ibn Abi Talib, tu es devenu le maître de tous les croyants et croyantes ». 

D’après Ibn Abbas explique concernant cette parole d’Allah (awj) « Transmets ce qui t'est révélé » : « Ce verset a été révélé concernant Ali Ibn Abi Talib (alayhi salam). Il a été ordonné au Prophète de faire la révélation concernant Ali, alors le Prophète (paix sur lui et sa famille) a pris la main de Ali et il a déclaré : « Pour celui dont je suis le maître Ali est également son maître, Ô Allah sois l’allié de ses alliés et sois l’ennemi de ses ennemis »


Al-Wahidi - Asbab An-Nuzoul (contexte, circonstances des révélations)
« Ô Messager, transmets ce qui t’a été descendu de la part de ton Seigneur. Si tu ne le faisais pas, alors tu n’aurais pas communiqué Son message. Et Allah te protègera des gens. Certes, Allah ne guide pas les gens mécréants» La Table Servie - Verset 67

D’après Abi Sa’id Al-Khudri qui dit Ce verset : « Ô Messager, transmets ce qui t’a été descendu de la part de ton Seigneur » a été révélé le jour de Ghadir Khum concernant Ali Ibn Abi Talib (as) qu’Allah l’agrée ». 

Ce verset est l’un des derniers versets révélés au Prophète (paix sur lui et sa famille). Durant 23 années il n’a cessé de communiquer le message d’Allah (awj), et remplir sa mission en tant qu’annonciateur et avertisseur à la perfection. Alors que peut être ce message que le Prophète (s) devait transmettre à sa communauté avant de quitter ce bas-monde et que s’il ne le faisait pas c’est comme s’il n’avait pas remplit sa mission ? Quel est ce message sur lequel repose toute la révélation du coran ?

Al-Shawkani – Fath Al-Qadir
Rapporté par Ibn Abi Hatim, Ibn Mardawi et Ibn Assakir d’après Abi Sa’id Al-Khudri qui explique : « Concernant ce verset « Ô Messager, transmets ce qui t´a été descendu de la part de ton Seigneur »  a été révélé au Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) le jour de GHADIR KHUM concernant ALI IBN ABI TALIB (alayhi salam) ».

Et Ibn Mardawi rapporte d’après Ibn Mas’oud qui dit : « A l’époque du Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) nous avions l’habitude de lire le verset comme ceci : « Ô Messager, transmets ce qui t´a été descendu de la part de ton Seigneur » que Ali Ibn Abi Talib est le maître des croyants. « Si tu ne le faisais pas, alors tu n´aurais pas communiqué Son message. Et Allah te protégera des gens ». 

Ali bin Mohammad al-Maliki, connu sous le nom d’Ibn Sabbagh
Al-Fusool Al-Muhimmah
Rapporté par l’Imam Abu Al-Hassan Al-Wahidi dans son livre intitulé « Asbab An-Nuzul » d’après une chaîne qui remonte jusqu’à Abi Sa’id Al-Khudri qui dit : « Ce verset « ô Messager, transmets ce qui t´a été descendu de la part de ton Seigneur » a été révélé le jour de Ghadir KHum concernant Ali Ibn Abi Talib (as).

Al-Khawarizmi – Al Manaqib
Al-Muwaffaq ibn Ahmad ibn Muhammad al-Makki
Il a été ordonné au Prophète (paix sur lui et sa famille) d’investir Ali (Alayhi Salam) du statut de la Wilayat Divine et pour lui succéder et diriger les musulmans après lui. Cela lui a été accordé par ses paroles : « Ô Messager, transmets ce qui t’a été descendu de la part de ton Seigneur. Si tu ne le faisais pas, alors tu n’aurais pas communiqué Son message. Et Allah te protégera des gens ». Alors le Prophète (s) s’est levé parmi une assemblée chargée de monde. Autour de lui il y avait des Muhajirines et des Ansars. Ensuite il a pris la main de Ali Alayhi Salam, et il l’a levée et a déclaré : « N’ai-je pas plus de droit /autorité sur vous plus que vous en avez sur vous-même ? » ils répondirent : « Par Allah oui ». Il a ajouté : « Alors pour celui dont je suis le maître, voici Ali qui est également son maître. Ô Allah soit l’allié de ses alliés et sois l’ennemi de ses ennemis et assiste le par ta Victoire et abandonne celui qui l’abandonne »
C’est ainsi qu’est descendu l’Esprit digne de confiance (Gibril) pour annoncer la bonne annonce au noble Prophète (paix sur lui et sa famille), et pour le désespoir des mécréants  lorsqu’il révéla : « Aujourd´hui, les mécréants désespèrent (de vous détourner) de votre religion : ne les craignez donc pas et craignez-Moi. Aujourd´hui, J´ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J´agrée l´Islam comme religion pour vous. ».  

Et ce jour le célèbre poète Hassan ibn Thabit composa ce poême :
Et leur Prophète les appela le jour de Ghadir Khum afin d’écouter l’appel du Messager,  Je suis votre maitre et votre Prophète, ils dirent il n’y a pas d’aveuglement, ton Dieu est notre Maitre et toi tu es notre leader, et tu ne trouveras aucun de nous désobéissant, il lui dit lève toi ô Ali, je t’ai agréé comme Imam et Guide après moi



Ibn Assakir – Tarikh Madinat Dimashq
D’après Abi Sa’id Al- Khudri qui explique : « Ce verset : « Ô Messager, transmets ce qui t’a été descendu de la part de ton Seigneur » a été révélé sur le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) le jour de Ghadir Khum pour Ali Ibn Abi Talib (as) ».

D’après Abi Sa’id Al- Khudri qui raconte : « Lorsque le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) a montré la position de Ali le jour de Ghadir Khum, en proclamant sa Wilayath, alors l’Ange Gibril (paix sur lui) est descendu avec ce verset : « Aujourd´hui, J´ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait et J´agrée l´Islam comme religion pour vous. »


Sourate La Table Servie verset 3
« Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion… »

Al-Suyouti - Dhur Al-Manthur
D’après Abi Sa’id Al-Khudri, qui dit : « Lorsque le le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) à institué l’imamat de Ali (as) le jour de Ghadir Khum, l’ange Gibril (as) est descendu avec ce verset : « Aujourd´hui, J´ai parachevé pour vous votre religion »

D’après Abi Hurayra qui dit : « Lors du jour de Ghadi khum et c’était le dix-huitième jour de dhu-al-hujja, le Prophète (paix sur lui et sa famille) a dit : « Pour celui dont je suis le maitre Ali est également son maitre » alors Allah (awj) a révélé ce verset : « Aujourd´hui, J´ai parachevé pour vous votre religion »

Al-Hassakani – Chawahid Al-Tanzil
Concerne cette parole d’Allah (awj) : « Aujourd´hui, J´ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J´agrée l´Islam comme religion pour vous »

D’après Abi Sa’id Al-Khudri qui dit : « Lorsque ce verset à été révélé sur le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille), à dit : « Allahou Akbar, pour le parachèvement de la religion et l’accomplissement de son bienfait, et le Seigneur (awj) a agrée mon message et la Wilayat de Ali après moi ». Ensuite le Prophète (s) continua : « Pour celui dont je suis le maître alors Ali est également son maître. Ô Allah sois l’allié de ses alliés et sois l’ennemi de ses ennemis, et soutiens celui qui le soutient, et abandonne celui qui l’abandonne »

D’après Abi Sa’id Al-Khudri qui raconte : « Le Prophète (paix sur lui et sa famille) a appelé les gens, ensuite il a pris la main de Ali (as) et l’a soulevée et il ne l’a baissa pas jusqu’à ce que Allah (awj) révèle ce verset : « Aujourd´hui, J´ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfai ». Alors le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille), a déclaré : « Allahou Akbar, pour le parachèvement de la religion et l’accomplissement de son bienfait, et le Seigneur (awj) a agrée mon message, et la Wilayat de Ali ». Puis il a dit : « Pour celui dont je suis le maître alors Ali est également son maître » 

D’après Abu Hurayra qui dit : « Le jour de Ghadir Khum lorsque le Prophète (paix sur lui et sa famille) a pris la main de Ali Ibn Abi Talib (as), puis il a demandé : « N’ai-je pas autorité sur tous les croyants ? ». « Certes oui Ô Messager d’Allah » dirent-ils, alors il proclama : « Pour celui dont je suis le maître alors Ali est également son maître » … Alors Omar Ibn Al-khatab a dit : « Félicitations, félicitations Ô Ali, tu es devenu mon maître et le maître de tous les musulmans ». Suite à cela Allah (awj) a révélé le verset : « Aujourd’hui, j’ai parachevé votre religion ». Sourate La Table servie  Verset 3. 

D’après Ibn Abbas qui dit : « Nous étions regroupé avec le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) lorsqu’il dit : « Ali Ibn Abi talib est-il parmi vous ? ». Nous avons répondu : « Oui ô Messager d’Allah ». Alors le Prophète (s) l’a rapproché près de lui et lui a tapé sur son épaule en lui disant : « Félicitations ô Ali ce verset m’a été révélé à ton sujet « Aujourd´hui, J´ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J´agrée l´Islam comme religion pour vous »

D’après Ibn Abbas qui rapporte : « A chaque fois que le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) rencontre Ali (as) dans la Mecque il lui dit : « Félicitations ô Abu Al-Hassan (Ali), Allah m’a révélé à ton sujet un verset injonctif sans nulle pareil : « Aujourd’hui, j’ai parachevé votre religion ».       




Ibn Assakir  - Tarikh Madinat Dimashq
D’après Abu Hurayra qui dit : « Celui qui jeûne le dixième jour du moi de dhu-al-hujja, il lui sera inscrit comme étant un jeûne de soixante mois et c’était le jour de Ghadir Khm lorsque le Prophète (paix sur lui et sa famille) a pris la main de Ali Ibn Abi Talib (as), puis il a dit : « N’ai-je pas autorité sur tous les croyants ? » Ils répondirent : « Certes oui ô Messager d’Allah » alors il a dit : « Pour celui dont je suis le maitre alors Ali est également son maitre » … ensuite Omar Ibn Al-Khatab a dit : « Félicitations, félicitations ô Ali, tu es devenu mon maître et le maître de tous les musulmans, après cela Allah (awj) a révélé le verset : « Aujourd’hui, j’ai parachevé votre religion » Sourate La Table servie  Verset 3 …

D’après Abi Sa’id Al-Khudri, qui dit : « lorsque le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) à institué l’imamat de Ali (as) le jour de Ghadir Khum, l’ange Gibril (as) est descendu avec ce verset : « Aujourd´hui, J´ai parachevé pour vous votre religion »



Ibn al-Maghazili
Manaqib Amir al-Muminin Ali Ibn Abi Talilb Alayhi Salam
D’après Abu Hurayra qui dit : « Celui qui jeûne le dixième jour du moi de dhu-al-hujja, il lui sera inscrit comme étant un jeûne de soixante mois. Et c’était le jour de Ghadir Khum  lorsque le Prophète (paix sur lui et sa famille) a pris la main de Ali Ibn Abi Talib (as), et il a dit : « N’ai-je pas plus de droit sur les croyants plus qu’ils en ont sur eux même ? » ils répondirent :
« Certes oui ô Messager d’Allah » ensuite il dit : « Pour celui dont je suis le maître alors Ali est également son maître » Par la suite Omar Ibn Al-Khatab a dit : « Félicitations, félicitations Ô Ali, tu es devenu mon maître et le maître de tous les croyants » après cela Allah (awj) a révélé le verset : « Aujourd’hui, j’ai parachevé votre religion »


Ibn Kathir - Tafsir Al Quran
Circonstance de la révélation du dernier verset du Coran, le parachèvement de la religion :
Sourate La Table Servie verset 3 :
« Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion… »

Rapporté par Ibn Mardawayh, d’après Abi Sa’id Al-Khudri qui dit : « Ce verset a été révélé sur le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) le jour de Ghadir Khum, juste après avoir dit concernant Ali : « Pour celui dont je suis le maître Ali est également son maître », rapporté également d’après Abi Hourayra  
Même si Ibn Kathir rapporte d’après Abu Sai’d Al-Khudri et Abu Hourayra que ce verset à été révélé le jour de Ghadir Khum, c en’est pas pour autant que c’est une affirmation de sa part au contraire, il soutient l’avis majoritaire qui prétend que ce verset à été révélé à ‘Arafat durant le pèlerinage et non pas à Ghadir Khum.
Le hadith du jour de Ghadir Khum
Réfutation des arguments du nassibi Othman Al-Khamis

Othman Al-Khamis – Huqbat Min At-Tarikh (périodes de l’histoire)
Résumé des principaux arguments du cheikh des nawassib Othman Al-Khamis  
Othman Al-Khamis dit : Ce hadith sert d'argument pour les gens de l'innovation pour prouver que 'Ali (as) est le premier successeur légitime du Prophète (paix sur lui et sa famille) puisqu'il dit « Celui dont je suis le mawla, Ali est son mawla ». Ils comprennent ce propos dans le sens que Ali est le calife et le maître, c'est-à-dire le gouverneur à qui on doit obéissance, telle est la signification qu'ils donnent aux termes de ce hadith.
Le hadith est rapporté aussi d'après Ali (as), qand il était dans l'enceinte de la mosquée de Kûfa, il demanda : « Qui parmi vous entendit le Prophète (paix sur lui et sa famille) dire le jour du Ghadir : « Celui dont je suis le mawla, Ali est son mawla » ? Douze Compagnons ayant pris part à la bataille de Badr témoignèrent l'avoir entendu.

Je vais mentionner la principe raison de ces propos du Prophète (s) à Ali (as)
Les chiites prétendent que le Prophète (paix sur lui et sa famille) arrêta les gens en pleine canicule à al-Juhfa où se trouvait Ghadir Khum. Et leur nombre étaient plus de cent mille personnes, car ce lieu était un carrefour pour les pèlerins. Le Prophète les réunit pour leur faire connaître cette affaire et qui est : « Celui dont je suis le mawla, Ali est son mawla »; puis ils ajoutent les versions supplémentaires citées plus haut.
(« Ô Allah, sois l'Allié de celui qui le prend pour allié, et l'ennemi de celui qui le prend pour ennemi ... »)

En réalité, le Prophète (s) a tenu ce discours pour deux raisons :

La première raison : Buraydah ibn al-Hasib a dit : « Khalid Ibn Al-Walid dépêcha un émissaire auprès du Messager (paix sur lui et sa famille) lui demandant d'envoyer quelqu'un prendre le quint du butin, Ali fut envoyé et prit le quinte, puis il choisit une jeune captive du cinquième et partagea le lit avec elle. » Burayda dit ensuite : « Je détestais Ali et après qu'il se lava je dis à Khalid : « Ne vois-tu pas ce qu'il vient de faire ? » Quand nous fûmes de retour auprès du Prophète (s), je lui racontai cette affaire.
 - Ô Burayda, me dit-il, déteste-tu Ali ? - Oui, répondis-je. - Ne le déteste pas, reprit le Prophète (s), il a droit à une plus grande part du butin que cela. » Et dans une autre version du hadith  le Prophète (s) dit à Burayda : « Celui dont je suis le mawla, Ali est son mawla. »

La deuxième raison : Al-Bayhaqî rapporte d'après Abu Sa'id que Ali, en revenant avec les hommes du Yémen, leur interdit de monter les chameaux destinés à l'aumône. Il nomma un homme chef du groupe et les devança pour se rendre chez le Prophète (s). Chemin faisant, le chef leur permit de monter les chameaux et lorsqu’ils le rejoignirent, il vit que les chameaux avaient été montés, il se mit en colère et adressa des reproches au chef du groupe.
Abu Sa'id dit : « Quand nous rencontrâmes le Prophète (s), nous lui racontâmes combien Ali avait été dur et incommode avec nous ». Dans une autre version du hadith, il s'agit d'habits qu'ils voulaient porter mais Ali le leur interdit. Et le Prophète (s) de déclarer : « Ô Sa'd Ibn Mâlik - C'est-à-dire Abu Sa'id ne tiens pas de tels propos au sujet de ton frère Ali, je jure par Allah qu'il a bien agi dans la voie d'Allah. »
Ibn Kathîr dit à propos de ce hadith qu'il a une bonne chaîne de transmission selon les conditions d'al-Nasâ'î et qu'il est rapporté par al-Bayhaqî et d'autres.

Ibn Kathîr dit : « Les critique à propos de Ali se sont multipliés, car il leur avait interdit l'accès aux chameaux de l'aumône et le port des habits du butin, chose que son délégué leur permit. Seul Allah connaît la vérité. Quand le Prophète (s) revint de son pèlerinage après avoir accompli ses rites sacrés, il passa par Ghadîr Khum sur son chemin vers Médine. Il se leva et prononça un discours innocentant Ali, lui rendant hommage, et étalant ses vertus pour supprimer toutes les rancunes contenues dans les cœurs de nombre de gens.

Voici donc les raisons du discours de Ghadîr Khum, car on avait médit Ali. Mais le Prophète (paix sur lui et sa famille) retarda son discours jusqu'à son retour à Médine. Il ne voulait pas parler alors qu'il était à la Mecque durant les jours de Mina ou le Jour de 'Arafa. Pourquoi ? Parce que cette question concernait particulièrement les gens de Médine. Ceux qui avaient médit Ali (as) sont des Médinois partis en campagne militaire avec Ali.

Réponse concernant cet argument :
La première raison : Buraydah ibn al-Hasib a dit : « Khalid Ibn Al-Walid dépêcha un émissaire auprès du Messager (paix sur lui et sa famille) lui demandant d'envoyer quelqu'un prendre le quint du butin, Ali fut envoyé et prit le quinte, puis il choisit une jeune captive du cinquième et partagea le lit avec elle. » Burayda dit ensuite : « Je détestais Ali et après qu'il se lava je dis à Khalid : « Ne vois-tu pas ce qu'il vient de faire ? » Quand nous fûmes de retour auprès du Prophète (s), je lui racontai cette affaire.
 - Ô Burayda, me dit-il, déteste-tu Ali ? - Oui, répondis-je. - Ne le déteste pas, reprit le Prophète (s), il a droit à une plus grande part du butin que cela. » Et dans une autre version du hadith  le Prophète (s) dit à Burayda : « Celui dont je suis le mawla, Ali est son mawla. »

Ibn Kathir Al-Bidaya wa Al-Nihaya (volume 7 page 391)
Chapitre : De l’envoie de Ali Ibn Abi Talib et de Khalid Ibn Al-Walid au Yemen avant le pèlerinage de l’Adieu
Bukhari rapporte d’après Burayda qui dit : « Le Prophète (paix sur lui et sa famille) envoya Ali auprès de Khalid pour percevoir le quint du butin. Je détestais Ali car il s’était lavé, et j’avais dis à Khalid : « Ne vois tu pas ce qu’il vient de faire ? » Quand nous fîme de retour auprès du Prophète (s) je lui racontai cette affaire », le Prophète (s) lui dit : « Ô Burayda tu déteste Ali ? », « Oui » répondit-il, le Prophète (s) lui dit alors : « Ne le déteste pas, il a droit à une plus grande part du butin que cela. »
Ibn Kathir dit : et Bukhari s’est isolé dans cette version sauf Muslim     
ثم قال البخاري : حدثنا محمد بن بشار، ثنا روح بن عبادة، ثنا علي بن سويد بن منجوف، عن عبد الله بن بريدة، عن أبيه قال : بعث النبي صلى الله عليه وسلم عليا إلى خالد بن الوليد ليقبض الخمس، وكنت أبغض عليا، فأصبح وقد اغتسل، فقلت لخالد : ألا ترى إلى هذا فلما قدمنا على النبي صلى الله عليه وسلم ذكرت ذلك له . فقال : يا بريدة تبغض عليا ؟. فقلت : نعم. فقال : لا تبغضه فإن له في الخمس أكثر من ذلك انفرد به البخاري دون مسلم من هذا الوجه
Rapporté par Al-Bukhari (Hadith 4350)
chapitre 64, sous-chapitre 63 : De l’envoie de Ali Ibn Abi Talib et de Khalid Ibn Al-Walid au Yemen avant le pèlerinage de l’Adieu.
En note de bas de page il est indiqué : Ali avait prit une esclave faisant partie du butin et l’avait emmené chez lui. En le voyant se laver, Burayda supposa qu’il avait abusé de cette esclave, empiétant ainsi sur sa part du butin.

Musnad Ahmad (volume 38, page 32 – hadith 22945)
D’après Burayda qui rapporte : « Je suis sorti avec Ali dans une expédition vers Yémen et j’ai vu quelque chose de mal de sa part, lorsque je me suis présenté auprès du Prophète (paix sur lui et sa famille), j’ai mentionné Ali (ce qu’il aurait fait de mal) et je l’ai rabaissé et dénigré. J’ai alors vu le visage du Messager d’Allah (s) changer complètement, et il m’a dit : « Ô Burayda, n’ai-je pas plus de droit sur les croyants qu’ils en ont sur eux même ?, - Certe oui répondit burayda, alors le Prophète (s) dit : « pour celui dont je suis le MAITRE Ali est également son MAITRE ».
عن بريدة، قال : غزوت مع علي إلى اليمن، فرأيت منه جفوة، فلما قدمت على رسول الله (ص) ذكرت عليا فتنقصته، فرأيت وجه رسول الله (ص) يتغير، فقال : يا بريدة، الست أولى بالمؤمنين من أنفسهم، قلت : بلى يا رسول الله، فقال : من كنت مولاه فعلي مولاه
Commentaire : la chaine de transmission est SAHIH selon les conditions de Bukhari et Muslim


Sahih Sunan At-Tirmidhi (volume 3, page 521 – hadith 3712)
D’après Imran Ibn Hussain qui dit : « Le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) envoya un détachement militaire sous le commandement de Ali Ibn Abi Talib (as), ensuite il parti en expédition, durant laquelle il a prit une esclave pour lui, alors quatre compagnons Messager d’Allah (s) l’ont blâmés et se sont convenus de le dénoncer et s’engagèrent à en informer Le Messager d’Allah (s) à leur retour en disant : « Lorsque nous reviendrons auprès du Messager d’Allah (s) nous lui raconterons ce que Ali (as) a fait ». Les Musulmans avaient l’habitude à leur retour de leur voyage d’aller d’abord saluer le Messager d’Allah (s) avant de rentrer chez eux. Quand le détachement militaire est rentré, ils saluèrent le Prophète (s), puis l’un des quatre compagnons se leva et dit : « Ô Messager d’Allah (s), que penses-tu de Ali ibn Abi Talib (as) qui a fait tel et tel chose ? » Le Messager d’Allah (s) se détourna alors de lui, ensuite le deuxième prit la parole pour dire la même chose que le premier. Le Messager d’Allah (s) se détourna de lui, puis le troisième et le quatrième se levèrent successivement pour reprendre les propos de leurs prédécesseurs. Le Messager d’Allah (s) se retournant alors vers eux, le visage marqué visiblement par la colère, et dit : « Que voulez-vous de Ali ? Ali est de moi et je suis de lui et il est le maître (wali) de tous les croyants après moi »
En commentaire : SAHIH

Résumé de la version de Burayda :
- Le Prophète (s) envoya Ali (as) au Yemen pour prélever le quint du butin.
- Ali (as) à prit une esclave du butin pour lui-même, empiétant ainsi sur une part du butin.
- Burayda à dénoncé Ali (as) auprès du Prophète (s).

Résumé de la version de ‘Imran Ibn Hussain :
- Le Prophète (s) envoya un détachement militaire sous le commandement de Ali Ibn Abi Talib (as).
- Ali (as) à prit une esclave pour lui-même
- Quatre compagnons l’ont blâmes et se sont convenus de le dénoncer et à en informer Le Prophète (s) à leur retour.
- les Quatre compagnons chacun à son tour ont dénoncé ce que Ali à fait au Prophète (s)
- Le Prophète (s) se détourna et se mit en colère contre eux et dit : « Que voulez-vous de Ali ? Ali est de moi et je suis de lui et il est le wali de tous les croyants après moi »
- Il n’est mentionné nulle part dans le texte que cette dénonciation a lieu à la Mecque avant le pèlerinage ou a Médine après le pèlerinage

Le Texte dit que des compagnons avaient de la rancune envers Ali et qu’ils ont décidé de le dénoncer auprès Prophète (s) qui s’est mis en colère contre eux et a prit la défense de Ali (as). D’un point de vu logique, si ces compagnons qui avaient de la rancune envers Ali (as) n’étaient pas hypocrites, nous devons supposer qu’ils avaient acceptés le jugement du Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) qui a donné raison à Ali (as), donc rationnellement la rancune de ces compagons devait se dissiper devant le jugement du Messager d’Allah (s) qui ne juge et ne parle jamais sous l’effet de la passion : { 2 - Votre compagnon ne s'est pas égaré et n'a pas été induit en erreur. 3 - et il ne prononce rien sous l'effet de la passion. 4 - ce n'est rien d'autre qu'une révélation inspirée. Sourate L'étoile }. D’autant que toute cette affaire, ne trouve son origine que dans l’avidité des biens matériels de ce bas-monde puisqu’il est question de butin, dans tout ce que cela comporte comme futilité aux yeux d’un véritable croyant. 
Nous pouvons raisonnablement croire, que la rancune envers l’imam Ali (as) a définitivement quitté le cœur de ces compagnons durant le pèlerinage et surtout après le pèlerinage autrement, nous pouvons considérer de façon certaine que ces compagnons étaient des hypocrites qui ce sont endurci dans leur hypocrisie en raison de leur mépris des paroles du Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille).
En conclusion de quoi, la première et principale raison du discours du Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) le jour de Ghadir Khum ne concerne en aucune façon une quelconque défense de l’imam Ali (as), si cela avait été le cas, cette affaire à été définitivement résolue avant Ghadir Khum et avant le début du pèlerinage.

Concerant cet argument :
La deuxième raison : Al-Bayhaqî rapporte d'après Abu Sa'id que Ali, en revenant avec les hommes du Yémen, leur interdit de monter les chameaux destinés à l'aumône. Il nomma un homme chef du groupe et les devança pour se rendre chez le Prophète (s). Chemin faisant, le chef leur permit de monter les chameaux et lorsqu’ils le rejoignirent, il vit que les chameaux avaient été montés, il se mit en colère et adressa des reproches au chef du groupe.
Abu Sa'id dit : « Quand nous rencontrâmes le Prophète (s), nous lui racontâmes combien Ali avait été dur et incommode avec nous ». Dans une autre version du hadith, il s'agit d'habits qu'ils voulaient porter mais Ali le leur interdit. Et le Prophète (s) de déclarer : « Ô Sa'd Ibn Mâlik - C'est-à-dire Abu Sa'id ne tiens pas de tels propos au sujet de ton frère Ali, je jure par Allah qu'il a bien agi dans la voie d'Allah. »
Ibn Kathîr dit à propos de ce hadith qu'il a une bonne chaîne de transmission selon les conditions d'al-Nasâ'î et qu'il est rapporté par al-Bayhaqî et d'autres.

Voici le récit rapporté par Ibn Kathir dans Al-Bidaya wa Al-Nihaya (Volume 7, page 394 à 396)
D’après le hadith rapporté par Al-Bayhaqi dans Dala’il Al-Nubuwa (volume 5 page 398, 399)
عن أبي سعيد الخدري، أنه قال : " بعث رسول الله صلى الله عليه وسلم علي بن أبي طالب إلى اليمن. قال أبو سعيد : فكنت فيمن خرج معه، فلما أخذ من إبل الصدقة سألناه أن نركب منها ونريح إبلنا - وكنا قد رأينا في إبلنا خللا - فأبى علينا وقال : إنما لكم فيها سهم كما للمسلمين. قال : فلما فرغ علي وانطلق من اليمن راجعا، أمر علينا إنسانا وأسرع هو فأدرك الحج ، فلما قضى حجته قال له النبي صلى الله عليه وسلم : " ارجع إلى أصحابك حتى تقدم عليهم ". قال أبو سعيد : وقد كنا سألنا الذي استخلفه ما كان علي منعنا إياه، ففعل، فلما عرف في إبل الصدقة أنها قد ركبت، ورأى أثر الراكب ذم الذي أمره ولامه، فقلت : أما إن لله علي لئن قدمت المدينة لأذكرن لرسول الله صلى الله عليه وسلم ولأخبرنه ما لقينا من الغلظة والتضييق. قال : فلما قدمنا المدينة غدوت إلى رسول الله صلى الله عليه وسلم أريد أن أفعل ما كنت حلفت عليه، فلقيت أبا بكر خارجا من عند رسول الله صلى الله عليه وسلم، فلما رآني وقف معي ورحب بي، وساءلني وساءلته وقال : متى قدمت ؟ فقلت : قدمت البارحة. فرجع معي إلى رسول الله صلى الله عليه وسلم ، فدخل وقال : هذا سعد بن مالك بن الشهيد. فقال : " ائذن له ". فدخلت فحييت رسول الله صلى الله عليه وسلم وحياني، وأقبل علي وسألني عن نفسي وأهلي، وأحفى المسألة ، فقلت : يا رسول الله، ما لقينا من علي من الغلظة وسوء الصحبة والتضييق ؟ فانتبذ رسول الله صلى الله عليه وسلم، وجعلت أنا أعدد ما لقينا منه حتى إذا كنت في وسط كلامي، ضرب رسول الله صلى الله عليه وسلم على فخذي، وكنت منه قريبا، وقال : يا سعد بن مالك بن الشهيد مه بعض قولك لأخيك علي، فوالله لقد علمت أنه أخشن في سبيل الله. قال : فقلت في نفسي : ثكلتك أمك سعد بن مالك ! ألا أراني كنت فيما يكره منذ اليوم وما أدري، لا جرم والله لا أذكره بسوء أبدا سرا ولا علانية. وهذا إسناد جيد على شرط النسائي، ولم يروه أحد من أصحاب الكتب الستة
 
Quant à la deuxième raison cela n’a absolument aucun rapporte avec le discours de Ghadir Khum, de plus le hadith de Abi Sa’id Al-Khudri pose plusieurs gros problèmes.
Chronologie des évènements d’après Othman Al-khamis selon le hadith d’Al-Bayhaqi
- Ali est revenu avec les hommes du Yemen, il interdit aux homme de monter les chameaux ou de porter les vêtement destine l’aumône
- Ali nomma un chef afin de se rendre chez le Prophète (s) pour le pèlerinage
- le chef leur permis de monter ces chameau ou de porter ces habits
- de retour auprès de ses hommes Ali constata que les chameaux avaient été montés ou que les vêtements avaient été portés.
- Ali se mit en colère contre eux
- Lorsqu’Abu Sai’d Al-Khudra rencontra le Prophète (s) il s’est plaint de Ali (as) qui avait été dur avec eux.
- Le Prophète (s) dit à Abu Sa’id Al-Khudri de ne pas tenir de tels propos au sujet de Ali (as) et il l’informe que Ali (as) a bien agi dans la voie d’Allah (awj).

Chronologie des évènements d’après le hadith d’Al-Bayhaqi dans Dala’il Al-Nubuwa
- Ali fut envoyé par le Messager d’Allah (s) au Yemen et Abu Sa’id faisait partie de ceux qui était avec lui.
- Lorsque Ali prit possession des chameau de la Sadaqa, ses compagnons lui demandèrent l’autorisation de monter ces chameaux afin de laisser reposer les leurs.
- Ali avait refusé d’accéder à leur requête disant qu’ils ont droit à une part comme chaque musulmans.
- Lorsque Ali avait achevé sa mission il quitta le Yemen pour rejoindre le Prophète (s) pour le pèlerinage.
- Avant de partir Ali avait nommé un chef pour le remplacer auprès de son armée.
- Lorsque Ali avait achevé son pèlerinage le Prophète (s) lui ordonna de retourner rejoindre son armée.
- Entre-temps le chef avait autorisé son armée à monter les chameaux que Ali leur avait interdit.
- Lorsque Ali était revu auprès de son armée, Ali avait constaté que les chameaux avaient été montés.
- Ali s’etait mit en colère contre eux et blâma le chef qui leur avait autorisé de monter les chameaux.
- Abu Sa’id Al-Khudri dit que lorsqu’il arriverait à MEDINE il rapporterait au Messager d’Allah (s) combien Ali avait été rude et sévère avec eux.
- Abu Sa’id Al-Khudri dit : « Lorsque nous sommes arrivé à MEDINE … » puis il est allé auprès du  Prophète (s) pour se plaindre de la mauvaise compagnie de Ali.
- Abi Sa’id Al-Khudri rencontra Abu Bakr qui sortait de chez le Prophète (s) qui lui demanda quand il est arrivé, Abi Said Al-Khudri lui répondit la veille puis Abu Bakr retourner avec Abi Sa’id chez le Prophète (s)
- Abu Sa’id Al-Khudri énonçait tout ce qu’il avaient subit de mal de la part de Ali jusqu’au moment où le Prophète (s) l’arrêta en lui donnant un petit coups sur la cuisse.
- le Prophète (s) dit a Abu Sa’id Al-Khudri : « Ne tiens pas de tels propos au sujet de ton frère Ali, je jure par Allah qu'il a bien agi dans la voie d'Allah. »     
- Suite aux propos du Prophète (s) Abu Sa’id Al-Khudri à éprouvé des remords et s’était dit à lui-même : « Que ta mère te perde Sa’id Ibn Malik (Abu Sa’id) ! depuis ce jour jamais le Prophète (s) ne me verra dans une situation qu’il détestera … par Allah je ne le (Ali) mentionnerais plus jamais en mal ni secrètement ni ouvertement. »  
Ibn Kathir après avoir rapporté le hadith d’Al-Bayhaqi dit : « cette chaîne de transmission est Excellente selon les conditions d’An-Nassa’i, cependant le hadith n’a été rapporté par AUCUN des auteurs des six livres de référence (kitab sitta : Bukhari, Muslim, Nassa’i, Tirmidhi, Ibn Majah, Abi Daoud)

Premièrement : Le résumé du hadith par Othman Al-Khamis est très approximatif, et c’est le moins que l’on puisse dire, son résumé n’est pas du tout conforme au texte, Othman Al-Khamis a délibérément négligé des détails qui sont contextuellement très importants, il a grossièrement manipulé la chronologie des évènements, dans le but de faire croire que tous cela se passe avant Ghadir Khum, ainsi faire croire que la pincipale raison du discours du Prophète (paix sur lui et sa famille) était selon lui, d’innoncenter Ali (as) et prendre sa défense en raison des critiques qu’il aurait subit de la part de certains compagnons.
Abu Sa’id Al-Khudri confirme qu’il a dénoncé Ali (as) au moment où il est arrivé à Médine, il confirme bien que la dénonciation de Ali (as) auprès du Prophète (s) s’est faite à Médine, c’est-à-dire APRES le pèlerinage de l’Adieu et APRES Ghadir Khum, donc le Prophète (s), n’a été informé par Abu Sa’id Al-Khudri des critiques envers Ali (as) que losqu’il se trouvait à Médine, c’est-à-dire bien après Ghadir Khum, ce qui prouve que la deuxième raison du discours du Prophète (s) en faveur de Ali le jour de Ghadir Khum avancée par Othman Al-Khamis, est un mensonge car d’après le hadith, Abi Sa’id Al-Khudri dit :
 « Lorsque je serait arrivé à MEDINE je rapporterais au Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) combien Ali (as) avait été rude et sévère avec nous »
«أما إن لله علي لئن قدمت المدينة لأذكرن لرسول الله صلى الله عليه وسلم ولأخبرنه ما لقينا من الغلظة والتضييق.»
« Lorsque nous sommes arrivés à Médine, je suis allé auprès du Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille), pour faire ce que je m’étais juré de faire (dénoncer Ali) »
« J’ai rencontré Abu Bakr qui sortait de chez le Messager d’Allah (s) lorsqu’il me vit il resta avec moi et me souhaita la bienvenue et me questionna et je le questionnais,il me demanda : «Quand es tu arrivé ?» je lui répondit : «hier» alors Abu Bakr retourna avec Abi Sa’id auprès du Prophète (s), il me fit entrer et dit : « Voici Sai’d Ibn Malik Ibn Al-Chahid (fils de Malik le martyr )»  
«قال : فلما قدمنا المدينة غدوت إلى رسول الله صلى الله عليه وسلم أريد أن أفعل ما كنت حلفت عليه»
فلقيت أبا بكر خارجا من عند رسول الله صلى الله عليه وسلم، فلما رآني وقف معي ورحب بي، وساءلني وساءلته وقال : متى قدمت ؟ فقلت : قدمت البارحة. فرجع معي إلى رسول الله صلى الله عليه وسلم ، فدخل وقال : هذا سعد بن مالك بن الشهيد
Abi Sai’d Al-Khudri annonce clairement son intention de dénoncer Ali (as) lorsqu’il sera arrivé à Médine, ensuite Il confirme et dit qu’au moment où il est arrivé à Médine, il est allé chez le Prophète (as) pour dénoncer Ali (as) il rencontra Abu Bakr sur sa route, ils ont discuté Abu Bakr lui demanda quand il est arrivé à Médine Abu Sa’id lui répondit la veille, cela prouve que le groupe d’Abi Sa’id est arrivé à Médine un jour après le Prophète (s), ce qui prouve qu’ils n'était pas ensemble sur le chemin du retour et Abi Sa’id ne pouvait donc pas être à Ghadir Khum lors du discours du Prophète (s). Donc le texte est sans équivoque la dénonciation de Ali (as) s’est faite à Médine bien après le discours du Prophète (s) à Ghadir Khum.  

de plus Abi Sa’id Al-khudri à exprimé de profond regrets, voyant que ce qu’il avait dit sur Ali (as) avait très affecté le Prophète (s), et à même utlisé cette expression arabe de l’époque « que ma mère me perde » pour exprimé ses remords et s’est engagé à ne plus jamais parler en mal de Ali (as), dans tous les cas cette affaire à été régler soit bien avant ou bien après Ghadir Khum, en conclusion la deuxième raison invoquée par Othman Al-Khamis ne peut pas constituer un argument valide.

Deuxièmement : La version d’Abu Sa’id Al-khudri s’oppose à celle de Burayda tant au niveau du contenu que du contexte et contient des erreurs en ce qui concerne la chronologie des évènements.
En Effet selon le hadith, lorsque Ali (as) avait terminé son pèlerinage le Prophète (s) lui avait ordonné d’aller rejoindre son armée au Yemen donc Ali (as) est retourné au Yemen et le Prophète (s) devait retourner à Médine ce qui signifie que Ali (as) n’était pas sur le chemin du retour avec le Prophète (s) et devait le rejoindre à Médine, puisque Abi Sa’id Al-Khudri dit : « Lorsque je serait arrivé à MEDINE je rapporterais au Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) combien Ali (as) avait été rude et sévère avec nous » ce qui prouve que selon cette version, Ali (as) ne pouvait pas être avec le Prophète (as) lors de son discours à Ghadir Khum.       

Troisièmement : Le hadith d’Abu Sa’id Al-khudri, n’a été rapporté que par Al-Bayhaqi, comme le dit Ibn Kathir : « le hadith n’a été rapporté par AUCUN des auteurs des six livres de référence (kitab sitta) » pourquoi ce hadith n’a t-il pas été rapporté dans les six livres de référence ni dans les autre livres de référence secondaires, comme par exemple : Le Musnad d’Ahmad, Al-Mustadrak d’Al-Hakim, Al-Mussanaf d’Ibn Abi Chayba, Al-Mu’jam, d’Al-Haythami, … ? Alors que le hadith de Burayda a été rapporté dans les plus grandes références sunnite en matières de hadith. 
En conclusion de quoi, la deuxième raison du discours du Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) le jour de Ghadir Khum sur laquelle s’est appuyé Othman al-khamis ne concerne en aucune façon une quelconque défense de Ali (as).

Concernant cet argument :
Ibn Kathîr dit : "Les critiques à propos de Ali se sont multipliés, car il leur avait interdit l'accès aux chameaux de l'aumône et le port des habits du butin, chose que son délégué leur permit. Seul Allah connaît la vérité. Quand le Prophète (s) revint de son pèlerinage après avoir accompli ses rites sacrés, il passa par Ghadîr Khum sur son chemin vers Médine. Il se leva et prononça un discours innocentant Ali, lui rendant hommage, et étalant ses vertus pour supprimer toutes les rancunes contenues dans les cœurs de nombre de gens.
Othman Al-Khamis argumente avec les propos d’Ibn Kathir, qui prétend que les compagnons durant et après avoir accomplit tous les cérémonies du pèlerinage, avaient toujours de la rancune dans leur cœurs.
Pour rappel le rite du pèlerinage exige un état de sacralisation «al-ihram», qui symbolise la pureté de l’esprit et du corps, à laquelle aspire tous les pèlerins et qui l’accompagnent tout au long des cérémonies, le pèlerin est sensé accomplir le pèlerinage en ne recherchant que l’agréement d’Allah (awj) dans un état d’esprit paisible, Allah (awj) intedit la perversité, les polémiques, les disputes durant le pèlerinage.
Ibn Kathir en affirmant que des compagnons avaient encore de la rancune envers l’imam Ali (as) avant et après le pèlerinage à honteusement négiligé l’importence du pelerinage et ce que ça implique comme comportement morale à observer entre les musulmans la rancune n’a jamais lieu d’être envers les musulmans et plus forte raison durant cet acte d’adoration ultime qui est le pèlerinage.        
Il est certain que le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) en raison de sa grande sagesse et de sa moralité imminente qu’Allah (awj) lui a accodé, se devait de clarifier et de solutionner cette affaire AVANT le déroulement du pèlerinage, il est impossible de laisser des compagnons accomplir les rites du pèlerinage tout en ayant du ressentiment, de la rancune dans le cœur envers l’imam Ali (as) et en sachant ce que le Messager d’Allah (s) disait à propos de Ali (as) :
- « Ali, ne t’aimera qu’un croyant et ne te détestera qu’un hypocrite »
- « Celui qui aime Ali m’aura aimé et celui qui déteste Ali m’aura également détesté »
- « Celui qui insulte Ali m’aura insulté »
- « Par celui qui détient mon âme entre ses main, personne ne nous détestera, nous Ahlulbayt sans qu’Allah le fasse entrer en Enfer »
- « Demain je remettrais l’étendard (du commandement) à un homme qui par sa main Allah nous accordera la victoire, à un homme qui aime Allah et Son Envoyé et qui est aimé d'Allah et Son Envoyé ».
- « Ali est avec le Coran et le Coran est avec Ali et ils ne se séparerons pas jusqu’à ce qu’ils me reviennent au Bassin »       
- « Ali est de moi et je suis de lui »
- « N'es-tu pas satisfait d'être pour moi comme Haroun pour Moussa (as), … »
- « nos propres personnes » La Famille Imran ;  61 c’est Ali (as) est le Messager d’Allah (s)
- …
Un musulmans pourrait-il se mettre en état de sacralisation (ihram) tout en ayant de rancune dans son cœur à l’égard de l’imam Ali (as) ? ou même envers n'importe quel autre musulmans ?
Que dit Allah (awj) concernant l’acte du pèlerinage à la Mecque ?
Sourate La vache  Verset 197
« Le pèlerinage à lieu dans des mois connus. Si l´on se décide de l´accomplir, alors point de rapport sexuel , point de perversité, point de dispute pendant le pèlerinage. Et le bien que vous faites, Allah le sait. Et prenez vos provisions; mais vraiment la meilleur provision est la piété. Et redoutez-Moi, ô doués d´intelligence ! »
Comment le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) pourrait-il laisser une dispute affecter le rituel de ceux qui détestaient l’imam Ali (as) et qui avaient la rancœur contre lui ? Surtout pour une histoire de butin
Sourate La Table servie  Verset 2
« ô les croyants ! Ne profanez ni les rites du pèlerinage (dans les endroits sacrés) d´Allah, ni le mois sacré, ni les animaux de sacrifice, ni les guirlandes, ni ceux qui se dirigent vers la maison sacrée cherchant de leur Seigneur grâce et agrément. Une fois désacralisés, vous êtes libres de chasser. Et ne laissez pas la haine pour un peuple qui vous a obstrué la route vers la Mosquée sacrée vous inciter à transgresser. Entraidez-vous dans l´accomplissement des bonnes oeuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression. Et craignez Allah, car Allah est, certes, dur en punition ! »
Quant est-il de la haine de certains compagnons envers Ali (as) est-elle compatible à cette parole d’Allah (awj) ? « Entraidez-vous dans l´accomplissement des bonnes oeuvres et de la piété » ?
 


Résumé :
Allah (awj) avait averti son Messager (paix sur lui et sa famille), qu’il allait bientôt quitter ce monde, le Messager d’Allah (s) savait donc que ce pèlerinage allait être son dernier, et à cette occasion, le Prophète (s) avait dit : « Je vais bientôt vous quitter » ou  « J’ai été rappelé et je vais bientôt répondre à cette appel » et dans d’autres récit il dit : « Peut-être ne serais-je pas parmi vous, après cette année …». Ce qui prouve bien que le Prophète (s) avait l’intention de donner ses directives à sa communauté pour ne pas que celle-ci soit égarée après lui et éffectivement, peu de temps après ce pèlerinage Allah (awj) l’a rappelé à lui. Il est certain qu’après cette introduction du Prophète (s), ne pouvait être question que de sa succession telles étaient les circonstances de cet évènement.  

Le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) sur le chemin du retour du pèlerinage s’est arrêté à un endroit nommé Ghadir Khum, il a ordonné d’installer des ombrelles et d’improviser une chaire, ensuite comme il savait qu’il allait bientôt quitter ce bas-monde, il a donné les dernières instructions à ses compagnons pour ne pas qu’ils s’égarent après lui, il est impossible que le Messager d’Allah (s) puisse quitte ce monde sans laisser une personne pour le remplacer dans après lui, dans la guidance de sa communauté.

Le Prophète (paix sur lui et sa famille) leur a dit : « Je vous laisse ces deux poids (At-Thaqalayn) dont l’un est plus grand que l’autre : Le livre d’Allah, et ma descendance les gens de ma maison « Alhulbayt », voyez comment vous agiriez envers eux après moi, ils ne se sépareront pas jusqu’à ce qu’ils me rejoignent au Bassin ». ce hadith il ‘a répété à plusieurs reprises avant cela à ‘Arafat et après à Ghadir Khum et ensuite à Médine sur son lit de mort lorsqu’il était gravement malade, Donc le Prophète (s) a laissé à ses compagnons la bonne direction à suivre après lui qui les préserveraient de l’égarement (les deux poids : Ath-Thaqalayn) qui sont le Livre d’Allah et sa Descendance, les gens de sa demeure les Ahlulbayt et il leur donné une indication très importante : « ils ne se sépareront jamais jusqu’à la fin des temps ». Cette parole du Prophète (s) est destiné à ses compagnons et à ceux qui viendrons après eux. Et nous savons avec certitude d’après de nombreux hadiths authentique que l’Imam Al-Mahdi (as), sera le dernière Imam et Calife d’Allah membre des Ahlulbayt de la descendance du Prophète sur terre, il sera avec le Coran jusqu’à la fin des temps.
Donc le Hadith Ath-Thaqalayn est une indication de la direction à suivre après sa mort et jusqu’à la fin des temps. Mais qui parmi les Ahlulbayt est son premier successeur ? C’est pour cela qu’Allah (awj) lui a ordonné de désigner son successeur, par ces termes : « Allah est mon maitre et moi j’ai Autorité sur tous les croyants ». Ensuite Il prit la main de Ali et dit : « Celui sur qui, j’ai Autorité, alors celui-ci (Ali) a aussi Autorité sur lui. Ô Allah, soutiens celui qui le soutient et sois hostile envers celui qui lui est hostile ».

En disant : « Allah est mon maitre » cela veut dire que l’Autorité vient d’Allah qui est le maître de tous les croyants. Et en disant : « Et moi j’ai Autorité sur les croyants », ce qui veut dire qu’Allah le Maitre absolu lui a donné l’Autorité, le droit, la priorité sur tous les croyants. Et en disant « Celui sur qui j’ai Autorité, celui-ci (Ali) a aussi Autorité sur lui »
Toute cette introduction a pour objectif de montrer aux gens que c’est Allah qui a donné l’Autorité à son Prophète de désigner son successeur.
Ceci est parfaitement conforme à ce verset :
Sourate La Famille Imran  Verset 26
- Dis : ô Allah, Maître de l´Autorité absolue. Tu donnes l´Autorité à qui Tu veux, et Tu arraches l´Autorité à qui Tu veux; et Tu donnes la puissance à qui Tu veux, et Tu humilies qui Tu veux. Le bien est en Ta main et Tu es Omnipotent.

Ensuite après cette introduction, il a pris la main de Ali (as), il l’a levée afin que tout le monde puisse le voir et le reconnaitre et il a déclaré, « Celui sur lequel, j’ai Autorité, alors, celui-ci (Ali) a aussi Autorité sur lui » c’est tout simplement un transfert d’Autorité, cela veut dire qu’après le Prophète (s) celui qui a priorité, droit et Autorité sur les croyants c’est Ali Ibn Abi Talib (as). Le contexte, et les circonstances ne laissent aucun doute, qu’il s’agit bien pour le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) d’annoncer au gens et de désigner son successeur, et non pour annoncer publiquement que Ali (as) est l’allié ou l’amis des croyants.